TUNIS, 2 mai 2011 (TAP) - "L'information et la révolution de la dignité" est le thème d'une conférence organisée, lundi, à Tunis par le Syndicat général de la culture et de l'information. Le secrétaire général de l'UGTT, Abdessalem Jrad a affirmé que l'organisation syndicale a toujours considéré comme une priorité l'amélioration des conditions de travail des journalistes afin de leur permettre d'accomplir leur mission dans les meilleures conditions. Il a indiqué que la responsabilité du journaliste est devenue plus importante après la révolution dans la mesure où il est appelé à assurer un encadrement de la société et à respecter la déontologie professionnelle, appelant à la révision du code de la presse. L'UGTT ne doit pas être considérée comme une entrave devant le pluralisme syndical, a-t-il estimé. Il s'agit d'une question importante en matière de consécration du processus démocratique qui sera traitée "de manière civilisationnelle", selon le secrétaire général de l'UGTT. Au programme de cette conférence, une intervention de l'universitaire, Jamel Zran a porté sur la question "quelle information nous voulons?". Il a souligné qu'après la révolution du 14 janvier, l'attention a été focalisée sur le récepteur qui est resté une inconnue depuis des dizaines d'années. Il a précisé que le journaliste n'est pas seul responsable des défaillances du secteur de l'information qui est un mécanisme complexe. La responsabilité du changement de l'information revient à la société dans son ensemble dans la mesure où le secteur de l'information est la locomotive qui permettra de guider le processus de transition démocratique. Pour le journaliste tunisien, Nasreddine Louati, il s'agit d'apporter un regard extérieur sur le secteur médiatique tunisien en exposant son expérience professionnelle avant la révolution du 14 janvier. Le secteur des médias était soumis aux directives et aux instructions émanant des autorités. Les médias, dit-il, exerçaient le rôle de gardien et de force d'oppression des libertés via l'entreprise publique. Il a ajouté que cette politique médiatique a eu pour conséquence de vider l'entreprise publique de ses meilleures compétences qui ont été à l'origine du printemps des chaînes télévisées de la région du Golfe et à l'étranger. Un hommage a été rendu, à l'occasion de cette conférence, à des syndicalistes. Il s'agit de Mohamed Krichène, Hassen Mensi, Faouzi Ladhari, Hassan Hamada, Néji Chaari, Tahar Souayah et Sadok Besbes.