TUNIS, 13 mai 2011 (TAP) - Le TP Mazembe (RD Congo), Al Ahly du Caire (Egypte), le Raja de Casablanca (Maroc) et l'Espérance Sportive de Tunis (Tunisie), seront de très sérieux prétendants au sacre final de la prestigieuse Ligue des Champions d'Afrique de football, dont le tirage au sort de la phase de poules sera effectué dimanche au Caire. Les Corbeaux du TP Mazembe, vainqueurs des deux dernières éditions de la Ligue des Champions, seront course pour un troisième titre continental consécutif, ce qui serait un exploit inédit pour cette formation. Vainqueur en 2009 et en 2010, le Tout Puissant Mazembe de Lubumbashi a entamé sa reconquête des sommets africains à l'aube des années 2000. En 2001, le club a terminé 4e de sa poule en 2001, 1/2 finaliste en 2002, 3e de sa poule en 2008, avant d'être couronné deux années de suite. Les Corbeaux (surnom donné au représentant du football congolais), ont ainsi rejoint dans la légende sa lointaine devancière de la fin des années 60, la première à disputer quatre finales de suite, bien avant qu'Al Ahly ne renouvelle l'exploit de 2005 à 2008. A l'époque, connu sous le nom de TP Englebert, le club avait remporté la Coupe des clubs Champions (1967 et 1968), avant de s'incliner par la suite (1969 et 1970) en finale. Un troisième titre cette année, le 5e au total, permettrait au club de revenir à une longueur d'Al Ahly, détenteur du record absolu avec six victoires, Coupe des champions et Ligue des champions confondues. Cette année 2011, les Congolais ne seront pas, encore une fois, tout seul sur la ligne de départ, ou l'on retrouvera également, quelques uns des plus grands représentants du football continental, Al Ahly du Caire et l'Espérance sportive de Tunis. Depuis la création de la Ligue des Champions en 1997, le palmarès du représentant du football égyptien, est unique, puisqu'il a son actif quatre couronnes (2001, 2005, 2006 et 2008), deux places de 2e en phase de poule (1999, 2000, quand il n'y avait pas de demi-finale mais une finale directe entre les vainqueurs de chaque poule). S'ajoutent à ceux là, deux finales perdues (2007 et 2010), en plus d'une dernière présence en phase de poules en 2002. En quinze éditions, y compris celle de cette année (2011), Al Ahly du Caire se qualifie pour la 10e fois à la phase de poules de la compétition. Parmi les autres prétendants au titre de cette année, figure également le Raja de Casablanca, premier vainqueur de la Ligue des champions à sa naissance en 2007, avant de récidiver deux saisons plus tard. Le RAJA a également été finaliste en 2002 et demi-finaliste en 2005. Pour le club marocain, il s'agit du grand retour parmi les grands du football africain. Autre retour notable, celui d'Enyimba d'Aba du Nigeria qui s'était qualifié pour les phases de poules de 2005 et de 2006, avant d'échouer en demi-finale en 2008. Pour sa part, l'Espérance de Tunis piaffe d'impatience de renouer avec les titres sur la scène continentale, son unique sacre en Coupe des clubs champions remonte à 1991. Les sang et or ont échoué en finale de la Ligue, en 1999, 2000 et 2010, et trois fois également en demi-finale (2001, 2003 et 2004). Avec sa qualification à la phase de poule cette année, l'EST se retrouve pour la 4e fois à ce stade de la compétition. A ce quatuor, les observateurs du football africain ajoutent, l'équipe soudanaise d'Omdurman, Al Hilal, demi-finaliste en 2007 et en 2009, et présente au rendez-vous de l'élite en 2008 sans pouvoir entrer en demi-finale. Pour sa part, le doyen des clubs algériens, le MC Alger, présent pour la première fois en phase de poules, rêve d'imiter le TP Mazembe, après 35 longues années d'absence. En 1976, les algérois avaient remporté la Coupe des clubs champions aux dépens du Hafia de Conakry. La présence du football algérien en cette phase de poule sera peut-être renforcée par l'ES Sétif, si cette dernière réussi à passer l'écueil de Coton Sport de Garoua (Cameroun), vendredi à Sétif, au match retour des 8es de finale. Lors de l'aller, les Sétifiens avaient perdu sur le score de (4-1). Jamais sans doute, une phase de poule de Ligue des champions, pour sa 15e édition, n'avait réuni autant de grandes équipes continentales dont le rayonnement a largement débordé leurs seules frontières nationales ou régionales.