TUNIS, 14 mai 2011 (TAP) - M. Abdeljelil Bédoui, coordinateur et porte-parole officiel du Parti du Travail Tunisien (PTT) a démenti, samedi, que la création du PTT soit le reflet de conflits ou d'un rapport de force au sein d'une quelconque structure ou organisation, y compris l'UGTT. "Les syndicalistes sont les initiateurs de ce projet et non pas une quelconque autre structure", a déclaré M. Bedoui lors d'une conférence de presse organisée à l'occasion de l'obtention par le PTT de son visa. Le PTT oeuvre à mobiliser différentes catégories de la société, a-t-il précisé, citant les étudiants, les jeunes, les femmes, les travailleurs et le patronat. Evoquant les questions politiques, M. Bedoui a précisé que le PTT est attaché au maintien de la date prévue le 24 juillet pour les élections de la Constituante. Il a aussi relevé la nécessité de séparer la religion de l'action politique, réaffirmant son appui au contenu de l'article premier de la Constitution tunisienne qui stipule que "la Tunisie est un pays souverain, sa religion est l'Islam, sa langue est l'arabe". Le PTT, a-t-il précisé, oeuvre à instaurer un régime politique qui consacre la souveraineté du peuple, renforce l'indépendance et le régime républicain. Il s'agit aussi de conforter les acquis de la femme tout en veillant à réhabiliter les institutions qui oeuvrent à préserver les droits des citoyens et à réaliser un développement intégral, durable et équitable aux plans régional et sectoriel. Pour ce qui est des questions économiques, le PTT vise à instaurer une économie nationale intégrée en rupture totale avec la mondialisation sauvage, réaffirmant le rôle régulateur de l'Etat au niveau des politiques sectorielles et de la répartition des richesses, a précisé le porte-parole officiel du parti. Il s'agit de mettre en place une politique sociale en vue de renforcer les services sociaux publics tout en accordant un intérêt particulier aux catégories défavorisées, à la réforme du système de l'éducation, de l'enseignement et de la santé, a-t-il encore précisé.