TUNIS, 12 nov 2009 (TAP) - Les moyens de renforcer les capacités nationales en matière de technologies écologiquement rationnelles, objectif principal du projet MED TEST (Transfert of environmentally sound technology), ont fait l'objet jeudi, à Tunis, d'une journée d'information et de sensibilisation organisée à l'initiative des centres techniques du textile (CETTEX), de l'agro-alimentaire (CTAA) et du centre national du cuir et de la chaussure (CNCC). Le projet MED-TEST est une initiative de l'Organisation des nations unies pour le développement industriel (ONUDI). Celle-ci s'inscrit dans le cadre du programme de "partenariat stratégique pour l'écosystème marin méditerranéen", piloté par le programme des nations unies pour l'environnement et la Banque mondiale et cofinancé par le fonds mondial pour l'environnement (FEM) et le gouvernement italien. Intégrer la composante environnementale dans les projets de développement L'amélioration de la compétitivité de l'entreprise et la facilitation de son accès à des marchés internationaux moyennant la fabrication de produits de qualité et conformes aux normes environnementales, tout en maitrisant les couts d'exploitation figurent également parmi les résultats attendus de MED TEST. Le projet est mis en œuvre par le CETTEX, le CTAA et le centre national du cuir et de la chaussure (CNCC) sur une période de trente mois (2009-2011). Jusqu'à ce jour 15 entreprises ont été sélectionnées pour participer au programme TEST. M. Abderrazak Rassaa, secrétaire d'Etat chargé de l'énergie renouvelable et des industries alimentaires, a souligné qu'au vu des barrières vertes mises en place pour les biens et services de la part du marché international, la Tunisie a adopté une politique avant-gardiste dans le domaine de l'environnement et du développement durable. A ce titre, il a fait savoir que les statistiques de la situation environnementale dans le secteur industriel, qui consomme 36 pc de l'énergie finale en Tunisie, montrent que près de 20 pc des entreprises sont polluantes et parmi elles 70 pc sont classées très polluantes. Il a précisé, dans ce contexte, que 49 pc de ces entreprises opèrent dans le secteur agroalimentaire, 17 pc dans l'industrie chimique, 13 pc dans le textile-habillement et 3 pc dans le secteur du cuir et de la chaussure. IL a rappelé que les programmes de mise à niveau environnementale, mis en place, visent l'introduction des technologies de production les plus propres en vue de rationaliser l'utilisation des ressources (eau, énergie et matières premières) et maitriser la pollution générée par ces activités. M. Rassaa a évoqué les principaux programmes mis en œuvre par le ministère de l'industrie, de l'énergie et des PME et le ministère de l'environnement et du développement durable en vue d'intégrer la composante environnementale dans tous les projets de développement en faveur des entreprises industrielles. IL s'agit notamment du renforcement du centre de production plus propre qui sera mis en place au centre international des technologies de l'environnement de Tunis (CITET), de la révision des normes environnementales, essentiellement celles des rejets hydriques, de l'élaboration d'un éco label tunisien dans les secteurs du textile, de l'agroalimentaire et du tourisme, outre l'élaboration d'un plan d'action pour l'adaptation de l'industrie tunisienne aux normes et exigences européennes. Mme Monica Carco, représentante de l'ONUDI, à Tunis, a mis en exergue les efforts colossaux et la politique instituée par la Tunisie pour le renforcement de ses capacités de maitrise des ressources naturelles et de gestion des déchets. Elle a indiqué que le projet MED TEST, mis en œuvre en Tunisie, en juin 2009, a atteint "sa vitesse de croisière" précisant que deux ateliers de formation ont d'ores et déjà été organisés au profit des coordinateurs du programme. L'intégration du concept gagnant-gagnant à la faveur de l'introduction des technologies propres et des normes et outils de protection de l'environnement permettra à l'entreprise d'améliorer sa compétitivité et partant de conquérir de nouveaux marchés, a-t-elle conclu.