NEW YORK (Nations Unies), 20 nov 2009 (TAP) - Les droits de l'enfant sont toujours loin d'être garantis, a estimé le Fonds des Nations Unies pour l'Enfance (UNICEF) dans un rapport publié jeudi, à la veille du 20ème anniversaire de la Convention internationale des droits de l'enfant. "Il est inacceptable que des enfants continuent à mourir de causes évitables comme la pneumonie, le paludisme, la rougeole et la malnutrition", a dit la directrice générale de l'UNICEF, Mme Ann M. Veneman, lors de la présentation, à New York, du numéro spécial de ce rapport sur la "situation des enfants dans le monde", qui cette année se concentre sur l'impact que la Convention a eu sur la vie de millions d'enfants et les défis encore à relever. Selon ce rapport, en moyenne, chaque jour, "plus de 24.000 enfants de moins de cinq ans" meurent de causes qui sont pourtant en grande partie évitables. "De nombreux enfants de la planète ne verront jamais l'intérieur d'une salle de classe et des millions sont privés de protection face à la violence, aux mauvais traitements, à l'exploitation, à la discrimination et à l'abandon", a encore déploré Mme Veneman. Elle a cependant qualifié de "réalisation remarquable'' la chute de la mortalité infantile depuis 1989 et l'adoption de la convention, ainsi que l'accent mis aujourd'hui sur la protection de l'enfance contre la violence et toutes les formes d'abus, de discrimination et d'exploitation. La Convention sur les droits de l'enfant énonce un ensemble de droits universels, tels que le droit à une identité, à un nom et à une nationalité, le droit à l'éducation et les droits à la meilleure santé possible et à la protection contre les mauvais traitements et l'exploitation. Au chapitre des réalisations, le rapport de l'UNICEF souligne qu'en 20 ans, la mortalité des moins de cinq ans a baissé de 28 pc, passant d'environ 12,5 millions en 1990 à 8,8 millions en 2008. Les enfants n'étant pas scolarisés en primaire sont passés de 115 millions en 2002 à 101 millions en 2007. Mais des millions d'enfants, en Afrique et en Asie en particulier, sont privés d'accès à des services de santé de qualité, de suppléments en micronutriments, d'éducation, de sources d'eau ou de moyens d'assainissement améliorés et d'un logement convenable. Quant à la violence, on estime entre 500 millions et 1,5 milliard le nombre d'enfants qui chaque année en font l'amère expérience.