TUNIS, 2 juil 2009 (TAP) - Une conférence internationale a été organisée, jeudi, à la Manouba, sous le haut patronage de Madame Leila Ben Ali, sur le thème : ''la femme arabe, pilier de l'édification de la société de l'information'', et ce à l'initiative de l'organisation arabe pour les technologies de l'information et de la communication (AICTO), du ministère des Affaires de la femme, de la famille, de l'enfance et des personnes âgées, de l'université de la Manouba et de l'association Tunisie numérique. Mme Lamia Chaffai Sghaier, secrétaire d'Etat chargée de l'informatique, de l'Internet et des logiciels libres, a souligné lors de la clôture de cette conférence que le choix du sujet de cette manifestation est important pour le développement économique, social et culturel dans la région arabe, d'autant que l'AICTO s'attèle à mettre en place une société du savoir dans le monde arabe. Elle a précisé que le secteur des technologies de l'information et de la communication (TIC) se caractérise en Tunisie par un dynamisme profond qui s'est traduit par une croissance moyenne de 17 pc, à même d'intensifier les investissements en général et dans le domaine des TIC en particulier, a affirmé la secrétaire d'Etat. Le rapport annuel du forum de Davos pour l'année 2008-2009 a ainsi classé la Tunisie en bonne position, à savoir au 38ème rang sur un total de 134 pays, la propulsant à la tête des pays africains. La Tunisie a consacré, en effet, 11 pc du total des investissements, réalisés dans le pays, au secteur des TIC, dont la part représente 10 pc du PIB. Le nombre d'internautes s'élève, quant à lui, à 3,01 millions, enregistrant une augmentation de 49,2 pc par rapport à la même période de l'année 2008. Le réseau du téléphone mobile couvre tout le territoire du pays et le nombre des abonnés a dépassé 8.6 millions sur un total de 10 millions d'habitants. La Tunisie dispose, a ajouté la secrétaire d'Etat, d'un cadre juridique et réglementaire adapté aux changements technologiques, organisationnels et commerciaux et ce, concernant la certification électronique, les technopoles et le partenariat entre les secteurs public et privé. Mme Chaffai a souligné la nécessité d'associer la femme arabe à la maîtrise et au développement des TIC. Il y a également lieu de favoriser un climat idoine en vue d'attirer les compétences arabes. Elle a enfin souhaité voir cette conférence contribuer à combler le fossé numérique entre les différentes catégories sociales et concrétiser, à ce titre, les recommandations du sommet mondial sur la société de l'information (SMSI), tenu à Tunis en 2005.