TUNIS, 17 déc 2009 (TAP) - M. Abderraouf El Basti, ministre de la Culture et de la Sauvegarde du patrimoine, a présidé, jeudi à Tunis, en présence de M. Boubaker El Akhzouri, ministre des Affaires religieuses, la clôture du colloque international sur ''Cheikh Mohamed El Fadhel Ben Achour et les questions du renouveau de la pensée religieuse et des sociétés islamiques'', dont l'organisation a été ordonnée par le Président Zine El Abidine Ben Ali dans le cadre de la célébration du centenaire de la naissance de Cheikh El Fadhel. M. El Basti a indiqué que la célébration de ce centenaire s'inscrit dans le droit fil de la politique culturelle de la Tunisie du Changement, politique, a-t-il dit, basée sur la préservation de la personnalité nationale et le respect de la mémoire, faisant remarquer que le Président Zine El Abidine Ben Ali a accordé une place de choix à la culture dans son projet de société et dans le processus de réforme et de développement durable, d'autant qu'il a souligné à plusieurs reprises que le projet de réforme prôné par le Changement prend ses racines dans la mémoire nationale et constitue une continuation naturelle du riche patrimoine réformiste du pays. Le ministre a ajouté que l'hommage rendu à ceux qui ont porté le flambeau du renouveau dont Cheikh El Fadhel n'est pas un luxe intellectuel et un simple clin d'œil à la gloire du passé, mais offre l'occasion d'approfondir l'analyse de la pensée de Cheikh El Fadhel et de s'inspirer de son parcours réformiste en tant que l'un des érudits qui se sont intéressés au renouveau la pensée religieuse. Il a précisé que Cheikh El Fadhel était un éminent savant religieux (Fakih) qui a contribué à la diffusion de la pensée basée sur la réflexion (Ijtihed) pour faire face au dogmatisme, à l'extrémisme et à l'obscurantisme. Il a ajouté que Cheikh El Fadhel appartient à une génération d'intellectuels et de créateurs qui ont relevé le défi de la colonisation en adhérant à la modernité. Cette génération compte parmi ses membres des noms illustres dont Tahar Haddad et Chebbi. Le ministre a évoqué les qualités de Cheikh El Fadhel, notamment, sa grande culture religieuse et littéraire et le rôle crucial joué par la Zitouna ainsi que son père Cheikh Mohamed Tahar Ben Achour dans sa formation, sans occulter le fait que Cheikh El Fadhel a étudié de près les œuvres de l'Imam Sahnoun, l'Imam Al Achaâri, Ibn Khaldoun, Beirem Ettounsi, Kheireddine Pacha et Salem Bouhajeb ainsi que de nombreux ouvrages littéraires et scientifiques arabes et étrangers, ce qui lui a permis de contribuer de manière positive à la promotion de l'activité culturelle et réformiste en Tunisie et dans le monde arabe, incarnant une image positive de l'intellectuel musulman, conscient de ses responsabilités et de sa noble mission pour le bien de son pays et de l'humanité tout entière.