«J'annonce la délivrance du certificat de décès d'Ammar 404. Il est mort et c'est le moment de l'enterrer», déclare ce matin Mongi Marzouk, ministre des Technologies de l'information et des Communications lors d'une conférence de presse tenue au Palais du Gouvernement. «Il y a confusion entre les termes censure et surveillance légale» soutient M. Marzouk en réaction à la polémique autour de ses déclarations récentes au cours de l'Internet Governance Forum, tenu mardi 4 septembre. Evoquant un contrôle de l'espace cybernétique, les propos du ministre ont crée une polémique sur les réseaux sociaux alimentant la crainte d'un retour de la censure en Tunisie. «La censure c'est l'interdiction de l'accès à l'information. Il n'y aura plus censure en Tunisie» réitère-t-il, avant d'ajouter «Contrôle et censure sont des notions différentes et mes propos ont été mal interprétés.». Le ministre des TIC tient également à préciser que la surveillance légale dont il parle n'est pas une surveillance policière : «Je parle bien d'une surveillance et d'une réglementation qu'on retrouve partout dans les pays les plus libres.». M. Mongi Marzouk a par ailleurs annoncé l'adhésion de la Tunisie à la coalition Freedom Online. «C'est une preuve que la Tunisie est pour un Internet libre» souligne-t-il. Cette adhésion au Freedom Online sera officialisée demain à Nairobi où le PDG de l'Agence Tunisienne d'Internet sera présent. La Tunisie demandera à cet effet d'accueillir la 3ème conférence pour la liberté d'Internet en 2013. S.B.H. A Lire : Tunisie : La pornographie pour justifier la censure ? Tunisie : Petite ballade dans les locaux de l'ATI
