Un lundi matin sans embouteillages et pour cause, quelques milliers de taxis faisaient grève, aujourd'hui, pour dénoncer le harcèlement sécuritaire… Une circulation fluide a surpris, ce matin, les conducteurs de voitures qui n'étaient pas au courant de cette grève décidée par la chambre syndicale régionale des chauffeurs de taxis sur le grand Tunis pour dénoncer un « harcèlement sécuritaire et des amendes trop élevées ». Mais si la grève a fait le bonheur de ceux qui disposent de voitures pour aller travailler, elle a bloqué les usagers des taxis individuels. Il va sans dire que prendre les transports publics est compliqué chez nous, du coup, une solution alternative se présente : la covoiturage. Le covoiturage est défini comme « l'utilisation conjointe et préméditée (à la différence de l'auto-stop) d'un véhicule par un conducteur non professionnel et un ou des passagers, dans le but d'effectuer un trajet commun. Cette pratique permet aux passagers, par exemple, d'économiser des dépenses de carburant ou d'éviter de perdre du temps s'ils n'avaient pu disposer d'un moyen de transport, ou de partager le volant » (Votre Auto Facile). Dans certains pays, il y a des lois qui régissent le secteur avec un barème défini des frais de kilométrage puis que ces frais sont partagés mais ce n'est pas le cas en Tunisie. Plusieurs sites de covoiturage ont fleuri ces dernières années (Tunisie covoiturage, Karhbetna, Traficoo, Tawsila…), où les propriétaires de voitures publient des annonces avec leur trajet régulier, le nombre de places disponibles et les frais de transport. Tous ces sites facilitent la pratique et essaient démocratiser le covoiturage dont les avantages sont nombreux. Il permet d'alléger la circulation puisque l'on partage la même voiture à plusieurs, et, c'est du coup moins polluant pour l'environnement.
