Le directeur général adjoint de l'alliance transnationale pour la lutte contre le commerce illicite(TRACIT) Stefano Betti, a déclaré lors de son passage sur Express Fm le jeudi 25 octobre 2018, que la lutte contre la corruption en Tunisie nécessite essentiellement une volonté politique et des décisions sévères. Pour lutter contre le commerce illicite selon Betti, il faut prendre une série de mesures coordonnées et à différents niveaux. L'Alliance propose aux états concernés par ce fléau de réfléchir à la création d'unités interinstitutionnelles qui réunissent tous les ministères impactés par le commerce illicite pour qu'ils constituent une taskforce et considèrent de façon globale tout la problématique du commerce illicite. Des taskforces,dans d'autres pays, ont été créées pour des problématiques comme le terrorisme, explique Betti. Et c'est une stratégie qui réussit de pouvoir réunir autour de la même table, le ministère de la santé de l'intérieur de la justice par exemple car si chaque ministère poursuit sa politique interne sans pour autant la coordonner avec celles des autres, cela mène à la cacophonie et à un manque de coordination, qui ne bénéficie qu'aux trafiquants. Par ailleurs il faut réduire l'informalité de l'économie et regarder de très près la lutte contre le blanchiment d'argent. Il y a l'annonce de la mise en place d'un système d'échange automatique des données bancaires au ministère des Finances, pour lutter notamment contre le blanchiment d'argent. Toutes ces mesures permettront de se mettre en conformité avec les recommandations, ajoute-t-il.