Human Rights Watch a souligné, dans un communiqué de presse puiblié ce mardi, que le président soudanais Omar el-Béchir est un fugitif de la justice internationale et que la Tunisie devrait soit lui interdire d'entrer sur son territoire, soit l'arrêter. HRW précise que le président El-Béchir est recherché en vertu de deux mandats d'arrêt de la CPI pour génocide, crimes de guerre et crimes contre l'humanité présumés commis dans la région du Darfour au Soudan. « La Tunisie devrait démontrer son engagement envers la justice internationale en interdisant au président el-Béchir de pénétrer sur son territoire ou bien en l'arrêtant s'il posait le pied dans le pays », a déclaré Elise Keppler, directrice adjointe du Programme Justice internationale de Human Rights Watch. « El-Béchir est un fugitif international qui devrait être à La Haye pour faire face aux accusations qui le visent, et non pas prendre part à des sommets accueillis par des pays membres de la CPI. » «Si la visite d'el-Béchir avait lieu, ce serait la première fois que la Tunisie autoriserait un fugitif de la CPI à pénétrer sur son territoire depuis qu'elle a adhéré à la Cour en 2011. Autoriser el-Béchir à entrer dans le pays sans l'arrêter constituerait un revirement de l'engagement de la Tunisie à soutenir et coopérer avec la CPI en vertu du Statut de Rome», lit-on dans le communiqué de HRW.