Les choses s'accélèrent au niveau politique en Tunisie, le président de la République Kais Saied a demandé au chef de gouvernement Elyes Fakhfakh de présenter sa démission dans le contexte du dossier de conflit d'intérêts, dans le cadre de l'article 98 de la Constitution. Le même jour, le mouvement Ennahdha a déposé une motion de censure contre le chef de gouvernement après avoir recueilli environ 120 signatures auprès des députés, ce qui dépasse le tiers fixé par le chapitre 97 de la Constitution. Dans ce contexte, l'ancien juge et avocat Ahmed Souab a assuré sur Express FM que le bureau du Parlement fixerait la date de la session plénière pour retirer la confiance au chef de gouvernement. Si toutes les conditions, en particulier les arguments et les motivations sont réunies, la plénière sera fixée après 15 jours au moins, comme l'exige la constitution. Souab a indiqué que le retrait de la confiance du chef de gouvernement ne deviendra pleinement légal qu'après le vote lors de la session plénière. Quant à la démission, Ahmed Saouab a confirmé qu'elle deviendrait légale en vigueur et complète une fois soumise par écrit au Président de la République et acceptée. Ainsi, si Fakhfakh démissionne officiellement avant le 30 juillet 2020, la mission de choisir la personne la plus apte à le remplacer reviendra au président de la République, Kais Saied, malgré le fait qu'Ennahdha ait remis la motion de censure.