A l'occasion de la journée mondiale du cœur, La Société Tunisienne de cardiologie et de chirurgie CV (STCCCV), en collaboration avec les laboratoires Novartis, lance une campagne grand public « en mode digital » pour sensibiliser au risque de l'insuffisance cardiaque Pr Leila Abid, présidente de la STCCCV, annonce que « laJournée mondiale du cœur qui a lieu chaque année le 29 septembreest le jour où le monde se joint à la lutte contre les maladies cardiovasculaires.
Les maladies cardio-vasculaires (MCV) sont la première cause de mortalité dans le monde avec31 % des décès. La consommation du tabac, le diabète, l'hypertension artérielle, la dyslipidémie, l'obésité, la sédentarité et le stress constituent les principaux facteurs de risque cardio-vasculaires.
L'insuffisance cardiaque est l'une des maladies cardiovasculaires les plus graves. Pourtant méconnue, elle constitue un problème de santé publique dans le monde et en Tunisie de par sa fréquence actuelle liée principalement au vieillissement de la population (la population tunisienne est la plus âgée d'Afrique) et à nombre de facteurs de risque cardiovasculaires.
En dépit du développement des moyens thérapeutiques (meilleure prise en charge des cardiopathies notamment ischémiques et hypertensives), elle reste responsable d'une lourde mortalité atteignant 50% dans les 5 ans suivant le diagnostic. Un quart des patients décèdent dans l'année qui suit le diagnostic. La mort subite est la cause la plus fréquente des décès cardio-vasculaires (45%).Elle représente la première cause d'hospitalisation des patients âgés de plus de 65 ans.
La plupart des MCV, dont l'insuffisance cardiaque, peuvent être évitées en s'attaquant à ses facteurs de risque et surtout aux facteurs de risque comportementaux, tels que le tabagisme, une mauvaise alimentation et l'obésité, l'inactivité physique…
Selon le Pr Leila Abid, Présidente de la Société Tunisienne de Cardiologie et de Chirurgie cardiovasculaire(STCCCV), la flambée des facteurs du risque cardiovasculaire (FDRCV) en Tunisie et dans le monde est responsable de l'augmentation de la mortalité CV). Ces FDRCV sont malheureusement mal contrôlés. La situation épidémiologique en Tunisie est une situation à haut risque de par le vieillissement de la population, le tabagisme (50% des Tunisiens sont des fumeurs), l'HTA (un Tunisien sur deux âgé de plus de 30 ans est hypertendu), le diabète (il y a une endémie de diabète en Tunisie avec 15% de la population adulte atteinte). La situation est encore beaucoup plus alarmante si l'on observe les cas de pré-diabète.
La prévalence du surpoids et de l'obésité infantile chez les enfants d'âge préscolaire est supérieure de 30%. La pollution atmosphérique est actuellement reconnue comme facteur de risque cardiaque. Les dernières estimations révèlent que 7 millions de personnes meurent chaque année à cause de la pollution de l'air, selon l'OMS.
Dans le cadre de notre engagement dans ledomaine de la prévention cardio-vasculaire et de l'éducation thérapeutique, la célébration de la Journée Mondiale du Cœur est une excellente opportunité pour encourager le grand public à s'investir dans l'apprentissage de nouveaux réflexes pour un mode de vie sainet pour sensibiliser les populations au fléau que constituent ces maladies, et particulièrement l'insuffisance cardiaque qui est désormais chronique, et non plus seulement accidentelle.
Consciente de l'enjeu de santé publique que représente cette maladie, la STCCCV lance, avec Novartis, une campagne qui a pour objectif de faire connaître l'insuffisance cardiaque, ses symptômes et la réalité vécue au quotidien par les patients.
Lorsque l'on parle d'insuffisance cardiaque, la principale difficulté réside dans la méconnaissance de la pathologie et de ses symptômes. Avec cette campagne, nous souhaitons y remédier et faire mieux connaître cette maladie au plus grand nombre, y compris à certains patients qui attribuent tous leurs symptômes à l'âge ou à d'autres maladies.
Cet événement est organisé par les organisations membres de la Fédération Mondiale du Cœur, en collaboration avec l'OMS, dans près de 100 pays qui mettront en place des activités éducatives afin que chacun puisse se sentir concerné.
Et puisque nous vivons une époque sans précédent où l'épidémie de la COVID-19 se répand dangereusement, la STCCCV en partenariat avec les laboratoires Novartis, a décidé d'adopter la démarche d'un webinaire afin de réaliser cet événement mondial.
Nous ne savons pas quelle sera l'évolution de la pandémie à l'avenir, mais nous savons qu'il est plus important que jamais de prendre soin de nos cœurs dès maintenant.
À l'époque de la COVID-19, les patients atteints de maladies cardio-vasculaires sont confrontés à une menace à double tranchant. Non seulement, ils risquent davantage de développer des formes graves du virus, mais ils peuvent aussi avoir peur de demander des soins permanents pour leur cœur. C'est pourquoi, cette année, notre campagne demande au monde entier de le faire.
Nous avons prévu, online sur la page facebook de la STCCCV le 11 octobre 2020, en collaboration avec nos invités et les différents experts en cardiologie, chirurgie CV et autres nutritionnistes, des présentations sur l'importance de la prévention de cette maladie.
Les objectifs de la journée mondiale du cœur sont :
-Encourager l'adoption d'un mode de vie et d'habitudes alimentaires sains. -Arrêter de fumer, ou se faire accompagner pour l'arrêt du tabac -Limiter le stress -Sensibiliser à l'importance de pratiquer une activité physique dans au moins 30 communes par jour -L'urgence est là et chacun a son rôle à jouer dans l'apprentissage des gestes qui sauvent : mesurer sa pression artérielle,dépister le diabète ou une dyslipidémie, contrôler la prise de poids, savoir pratiquer le massage cardiaque et utiliser le défibrillateur -Les spécificités des symptômes et les conséquences à moyen et long termes sur leur santé. -Comment vivre avec une insuffisance cardiaque ?
Nous comptons ainsi sur la mobilisation de tous les réseaux médiatiques pour diffuser ce rendez-vous annuel dont l'impact, certes non mesurable sur le champ, sera palpable dans les années à venir.
Nous devons avoir une prise de conscience trans-générationnelle, car la prévention est efficace à tout âge de la vie, y compris après un premier accident. Il faut agir efficacement plutôt que de subir l'accident, souvent dramatique.