La commission des affaires tunisiennes à l'étranger, à l'Assemblée des représentants du peuple, a décidé, lundi 9 novembre 2020, d'envoyer une correspondance au ministère des Affaires étrangères concernant le statut des étudiants tunisiens inscrits dans les universités russes, qui n'ont pas pu retourner en Russie pour poursuivre leurs études. Il a également été convenu d'inviter le ministère à négocier avec les autorités russes pour examiner la possibilité de leur retour dans ce pays afin de poursuivre leurs études ou de reporter leurs examens et leur formation. En revanche, la commission a décidé d'organiser une audition du ministre des Technologies de la communication et du directeur général des services consulaires pour discuter des moyens d'élever le niveau des services consulaires fournis aux ressortissants tunisiens à l'étranger, ainsi que de renforcer les missions consulaires avec des moyens humains, matériels et logistiques nécessaires à cet effet. Un groupe de plus de 1000 étudiants tunisiens, évacués de Russie vers la Tunisie en juin 2020 en raison de l'épidémie de coronavirus, avait lancé un appel aux autorités pour leur permettre de retourner dans les universités russes pour terminer leurs études dans ce pays, après avoir été dans l'impossibilité de voyager en raison de la fermeture des frontières entre les deux pays. L'ambassade de Russie en Tunisie a expliqué cette situation par le fait "que les étudiants ne sont pas considérés parmi la liste des étrangers autorisés à entrer en Russie pendant la période de mesures sanitaires strictes liées au coronavirus". L'ambassade a ajouté dans un communiqué publié fin septembre dernier, qu'il avait été décidé de suspendre temporairement l'octroi des visas en raison de la crise sanitaire. Le ministre des Affaires étrangères, Othman Jerandi, lors d'une audition tenue par l'Assemblée des représentants du peuple le 26 octobre avec un certain nombre de membres du gouvernement, a commenté la situation de ces étudiants en déclarant : "La question s'est encore compliquée par la situation épidémiologique en Tunisie, qui s'aggrave, ainsi qu'en Russie." Il a expliqué que le ministère prépare un plan avec les autorités russes pour permettre aux étudiants ou à ceux qui ne peuvent pas poursuivre leurs études via Internet d'y être à titre exceptionnel. Il a noté que l'ambassade de Tunisie en Russie est en contact avec les différentes institutions universitaires auxquelles appartiennent les étudiants, et est limitée par les contrôles gouvernementaux qui l'empêchent de faire d'exception.