La société SRA (Environmental Waste Development) a rédigé après la conférence de presse tenue samedi dernier dans la zone industrielle de Polla pour clarifier l'histoire qui l'a vu impliquée dans une livraison de déchets destinés à la valorisation en Tunisie. Ce long communiqué décrit les différentes phases de l'affaire également afin d'apporter des éclaircissements supplémentaires sur la position de la même société qui, ces derniers jours, a été appelée à payer 6 millions d'euros pour la récupération d'une partie de la cargaison non collectée en Tunisie sans toutefois être parvenue à des éclaircissements officiels sur les raisons pour le blocus. Dans la longue note, les dirigeants de l'entreprise rappellent comment l'entreprise opère dans le traitement des déchets spéciaux non dangereux et toxiques, conformément aux autorisations obtenues de la région de Campanie. L'année dernière, suite à un accord signé avec une société tunisienne de Sousse, il a été décidé de transférer 12 000 tonnes de déchets à l'entreprise tunisienne elle-même. Pour ce transfert, la SRA avait demandé, en janvier 2020, l'autorisation de notification transfrontalière des déchets, qui n'est arrivée qu'en avril suivant, après une longue série d'enquêtes et d'enquêtes. La première livraison a été réussie, recevant également des nouvelles de la société destinataire que 95% des déchets reçus avaient été dûment récupérées pour garantir la qualité du produit que la SRA de Polla avait envoyé à la société tunisienne. Les problèmes commencent avec la deuxième cargaison laissée avec l'autorisation reçue en juillet 2020. En septembre de l'année dernière, la nouvelle arrive que seuls 70 conteneurs sur les 212 prévus avaient été régulièrement manutentionnés, tandis que le reste était bloqué au port de Sousse. A une première demande de la raison du blocus, les autorités tunisiennes assurent que l'arrêt est dû à la propagation de la pandémie et aux inondations qui ont frappé la ville portuaire à cette époque. Et tandis que la SRA a bloqué l'expédition de la cargaison résiduelle, elle a également envoyé un délégué en Tunisie pour vérifier les conditions de la cargaison à Sousse. Au bout d'un mois vient la suspension de la région de Campanie à l'autorisation du mois de juillet précédent compte tenu du manque de mouvement des 142 unités restantes. La SRA adresse alors une note à la Région dans laquelle elle souligne que l'arrêt des expéditions n'a pas reçu de motifs précis, ainsi qu'aucune mesure de refus n'a été émise par les autorités tunisiennes, demandant à l'organisme régional d'activer les canaux de communication avec les autorités tunisiennes. Le 25 novembre, alors que la Région ordonne le rapatriement des marchandises, la communication arrive que les conteneurs sont placés sous saisie et, en décembre dernier, ils sont priés de les faire rentrer immédiatement en Italie, car, selon les raisons données par les autorités tunisiennes, la Convention de Bâle empêche l'introduction transfrontalière des déchets Y46 qui sont soumis à la réglementation sur les déchets dangereux. Un retour qui, cependant, est impensable étant donné que les autorités tunisiennes demandent également le paiement de l'escale au port de Sousse d'un montant de 6 millions d'euros auxquels s'ajouteraient 5 millions d'euros supplémentaires, ce que demanderait l'entreprise propriétaire des conteneurs pour paiement.