Dans un post publié sur sa page Facebook, Mohsen Hassen a qualifié de « véritable tragédie nationale » la situation du secteur phosphatier en Tunisie. Mohsen Hassen a évoqué, dans son post, une production de phosphate qui a fortement régressé ne dépassant pas la moitié de celle de 2010 . « En 2020, la production de phosphate de la Compagnie des Phosphates de Gafsa (CPG) a chuté de 23,3 % par rapport à 2019 et atteint un des niveaux les plus bas depuis 2011, avec 3,144 millions de tonnes contre 3,85 millions en 2019 ،2,8 millions en 2018 et 3,9 millions en 2017 », lit-on dans le post. Il a ajouté, qu'en septembre 2020, « la Tunisie a importé, pour la première fois, du phosphate brut algérien afin d'approvisionner la GCT dont les capacités de transformation de phosphate atteignent 6 Mt/an. En quelques années, notre pays est passé, ainsi, du 5e au 12e rang mondial des producteurs de ce produit à très forte valeur ajoutée ». Mohsen Hassen a souligné que la Tunisie produit jusqu'en 2010 environ 8 millions de tonnes de phosphate marchand, dont 90% sont transformés en engrais chimique sur place par le Groupe Chimique Tunisien. « Le chiffre d'affaires à l'exportation CPG-GCT se situait entre 3 et 3,5 milliards de dinars par an en période d'activité normale, avec un bénéfice global d'environ 1 milliard de dinars par an », a-t-il ajouté. Il a, par ailleurs, fait savoir que la réforme de ce secteur stratégique consiste à mobiliser toutes les énergies, à impliquer toutes les parties prenantes pour assurer la reprise de la production de la Compagnie de Phosphate de Gafsa et de l'approvisionnement des unités du Groupe Chimique, soulignant que qu'il s'agit de dizaines de milliers d'emplois qui sont en jeu. Il a, par ailleurs, mis l'accent sur la nécessité d'adopter par la suite un plan de développement du bassin phosphatier de Gafsa. « Sur la base des réserves tunisiennes de phosphate brut prouvées et probables et des contraintes environnementales ,ainsi que des ressources hydriques autorisées, la Compagnie de Phosphates de Gafsa (CPG) doit établir un plan de développement afin d'augmenter sa capacité de production à partir du bassin de Gafsa et après avoir résolu les problématiques environnementales et de transport du phosphate », lit-on dans le post. Mohsen Hassen a souligné que le développement de nouveaux bassins de phosphate doit être engagé tout en tenant compte de la rentabilité économique et financière de ces nouvelles unités de production. Selon lui, lL'ambition est de faire de la Tunisie l'un des principaux pays phosphatiers du monde et de la CPG - GCT un acteur de dimension mondiale dans le secteur.