Au mois de janvier 2021, l'inflation s'est stabilisée à +4,9% en G.A pour le troisième mois consécutif, contre +5,9% une année auparavant. C'est ce qu'a annoncé la BCT dans une note publiée, mercredi 17 février, sur les évolutions économiques et monétaires. La BCT explique que cette évolution porte la marque principalement, de la stabilisation de la composante fondamentale à +5% par rapport au mois précédent et de la légère atténuation des prix des produits administrés (+4,6% après +4,8%), dont les effets ont été partiellement compensés par l'accélération du rythme de progression des prix des produits alimentaires frais (+5,2% après +4,3%). L'exercice de prévision de l'inflation pour le premier trimestre de l'année 2021 se base sur les hypothèses suivantes : ▪ Ajustement à la hausse des prix à la pompe au cours des mois de février et mars 2021, compte tenu de l'augmentation des cours du pétrole au niveau international, observée sur la période récente et en se basant sur les contrats à terme des prochains mois. ▪ Ajustement à la hausse des droits de consommation imposés sur les prix de la bière et ceux du vin au début de l'année 2021. ▪ Le sucre sera soumis à une nouvelle taxe de 100 millimes par Kilo au début de l'année 2021. ▪ Un impact à la hausse des prix de certains produits alimentaires transformés libres, suite au relèvement des prix administrés de la farine et de la semoule en décembre 2020 (+16% et +0,4% respectivement en V.M). ▪ Les prix des huiles végétales devraient se ressentir du rebond des prix à l'importation observé au T4-2020. A cela s'ajouterait la hausse des prix de l'huile d'olive au premier trimestre de l'année 2021, en relation avec la baisse notable de la récolte de -65%. ▪ Baisse saisonnière des prix de l'habillement et des chaussures liée au démarrage de la période des soldes d'hiver à la date du 29 janvier 2021, pour une période de six semaines. Au vu des résultats de l'exercice de prévision du mois de janvier 2021, l'inflation devrait connaitre un apaisement pour s'établir au voisinage de +4,8% au cours du 1er trimestre de 2021 (contre +5,0% au T4-2020), bénéficiant d'un effet de base favorable provenant essentiellement, des ajustements baissiers consécutifs au niveau des prix à la pompe, à partir du mois d'avril 2020, et de l'estompement de l'effet de la hausse des prix du tabac effectuée en mars 2020, auquel s'ajouterait l'absence d'un choc exceptionnel au niveau des prix des produits alimentaires frais, comme il s'est produit à la veille du confinement total décrété en mars 2020.