Des combats intenses font rage à Deir Ezzor, dans l'est de la Syrie, où des jihadistes ont exécuté 10 soldats au lendemain de la mort d'un général du renseignement. Parallèlement, l'ONU et les Etats-Unis continuaient de pousser pour la tenue d'une conférence de paix malgré les divisions à ce sujet au sein de l'opposition: le secrétaire d'Etat John Kerry va se rendre de nouveau en Europe pour discuter de cette conférence dite Genève-2, espérée en novembre. De son côté, l'émissaire de l'ONU pour la Syrie Lakhdar Brahimi entame samedi en Egypte une tournée régionale pour préparer cette conférence de paix. Sur le terrain, l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), qui s'appuie sur un vaste réseau de militants et de sources médicales, a fait état de violents combats qui ont commencé dans la nuit à Deir Ezzor, la grande ville de l'est du pays. La ville a en outre subi plusieurs frappes aériennes vendredi matin, qui ont fait des blessés et endommagé des maisons, a ajouté l'OSDH sans pouvoir donner de bilan précis. Ces frappes sont intervenues après une progression des rebelles dans le quartier de Rashdiya, jusqu'à présent tenu par les forces du régime, où le général Jamaa Jamaa, chef du renseignement militaire de la région, a été tué jeudi. La télévision publique syrienne a évoqué la mort "en martyr" du général Jamaa "alors qu'il accomplissait son devoir national de défendre la Syrie (...) et de pourchasser les terroristes à Deir Ezzor". Selon l'OSDH, le général Jamaa a été tué par un tireur embusqué pendant des combats entre jihadistes et soldats à Rashdiya. Dans ce même quartier, des combattants du front al-Nosra, lié à Al-Qaïda, ont capturé 10 soldats qu'ils ont ensuite exécutés, selon l'OSDH.