« C'était un homme profondément bienveillant, respectueux et unanimement apprécié dans sa ville. » Hichem Miraoui, Tunisien de 36 ans, a été abattu samedi soir par l'un de ses voisins à Puget-sur-Argens (Var), non loin de Fréjus. D'après les premiers éléments de l'enquête, il s'agit d'un crime à caractère « raciste » et à « dimension terroriste », selon les mots du ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau. Originaire de Tunisie, Hichem Miraoui était issu d'une fratrie de huit enfants. Comme l'a précisé l'avocat Mourad Battikh, qui représente la famille de la victime, il avait quitté son pays dans l'espoir d'un avenir meilleur en France, laissant ses parents au pays. Sur les réseaux sociaux, de nombreux proches ont partagé des photos du quadragénaire, accompagnées de messages de condoléances en français et en arabe. Un crime revendiqué en ligne La victime a été atteinte de cinq balles, tirées par Christophe B., un homme de 53 ans, inconnu jusqu'alors des services de renseignement français. Selon plusieurs sources proches du dossier, le suspect a revendiqué son geste dans deux vidéos postées sur Facebook. Dans l'une d'elles, publiée peu avant le drame, il appelle ouvertement à la violence contre les personnes d'origine étrangère, particulièrement maghrébine, qu'il présente comme une menace pour la France. Hommage à un homme apprécié de tous Hichem Miraoui exerçait comme coiffeur dans un salon de Puget-sur-Argens. C'est devant cet établissement que plusieurs dizaines de personnes se sont rassemblées lundi pour lui rendre hommage. « Quelle horreur… C'était un si brave jeune homme », a confié, bouleversé, un habitant venu déposer des fleurs.