La diva de la chanson arabe, Fairouz, est le sujet d'une grande polémique, manifestations et contestations, depuis quelques semaines au Liban. Après l'avoir interdite de chanter, ce n'est plus seulement les Libanais qui la réclament mais aussi tout le monde arabe. L'histoire a commencé quand Fairouz a décidé de reprendre les vieilles pièces théâtrales et musicales qu'elle a jouées sous la direction de « Mansour Rahabeni ». Les héritiers de ce dernier ont porté plainte contre Fairouz alors qu'elle préparait le retour de « Yaich Yaich » puis de « Sa7 ennoum ». La décision du tribunal était claire : interdire Fairouz de présenter les travaux de Mansour Rahabeni sans la permission de ses enfants qui avaient réclamé leur part des bénéfices. Une grande campagne sur facebook nommée « Fairouz est dans le cœur » est lancée depuis quelques semaines pour réunir les fans de l'artiste à travers le monde. Au Liban, des associations préparent une manifestation pacifiste silencieuse pour contester cette interdiction jugée « irréfléchie et irresponsable » de la part des intellectuels du pays. Cette manifestation réunira des artistes arabes et surtout égyptiens comme la comédienne Ilhem Chahine qui a exprimé son soutien à Fairouz, dans les journaux arabes en expliquant « Nous devons défendre la dernière icône mythique de la chanson arabe qui nous reste ». Les fans de Fairouz espèrent à travers les manifestations que l'Etat libanais intervienne pour annuler ou modérer la décision du tribunal. En attendant, on espère que les conflits matériaux entre la famille Rahabeni seront réglés à l'amiable pour qu'on se réjouisse de voir Fairouz, encore une fois, sur scène.
