La justice algérienne vient de prononcer une quinzaine de peines de prison lors d'un retentissant procès pour corruption dans le cadre de la construction d'une autoroute, un des plus importants projets du président Abdelaziz Bouteflika. Seize personnes et sept sociétés étrangères jugées depuis le 19 avril pour corruption, blanchiment d'argent et dilapidation de deniers publics lors d'un procès dans lequel des noms de ministres ont été évoqués comme bénéficiaires de pots de vin. Les deux principaux accusés ont été condamnés à dix ans de prison ferme. Il s'agit du consultant en finances Chani Medjdoub, détenteur de la double nationalité algérienne et luxembourgeoise, et d'un ancien cadre du ministère des Travaux publics, Mohamed Khelladi. Le tribunal a également prononcé une amende de 30 000 euros contre les deux hommes, derrière les barreaux depuis plusieurs années, et ordonné la saisie de tous leurs biens mobiliers et immobiliers. Les sept entreprises étrangères, en majorité européennes et asiatiques, ont écopé d'une amende de 50 000 euros chacune.