De la "blague" un peu douteuse à la garde à vue. Jax (un pseudonyme) porte la barbe. C'est un sujet de plaisanterie, un peu douteux, avec ses collègues : "A la base, c'était un délire avec mes collègues, qui me vannent souvent avec Daech et la Syrie, avec ma tête, ma barbe et tout..." Vendredi, vers 15 heures, soit plus de 5 heures avant les attentats, Jax poste donc un selfie sur Instagram, légendé : "Lorsque vous verrez cette photo sur BFM, il sera trop tard." "A ce moment-là, comment pouvais-je imaginer la suite ?" plaide le jeune homme, dont l'histoire est rapportée par FranceTV info. Mais dans la soirée, Paris est frappé par les attentats. Un contact du jeune homme poste alors sa photo sur Twitter, pour "la blague" : "Un pote repense à ma photo et fait une capture d'écran, pour la partager sur Twitter en me mentionnant. Comme il voit que ça tourne beaucoup, il la supprime." Trop tard : "Un autre gars l'avait reprise, avec plus de 10 000 abonnés. Son tweet avait fait 1000 retweets. Il n'a pas voulu le supprimer, alors qu'il a reconnu qu'il s'agissait d'une blague." La photo circule, les insultes pleuvent. Jax se présente alors spontanément au commissariat, samedi matin vers 11 heures. "Sur place, le directeur de la PJ me reçoit, avec ma photo dans la main ! Il m'a dit que j'étais déjà identifié et que la police avait prévu de se rendre chez moi, avec l'appui du Raid." Le jeune homme ne quittera le commissariat que le dimanche matin, après 24 heures de garde à vue, sans être poursuivi. "En sortant, j'ai supprimé mon compte Twitter."