Le collectif civil pour les libertés individuelles a le plaisir d'annoncer la tenue d'une Conférence de presse lors de laquelle sera présenté le rapport: « Etat des Libertés Individuelles 2018 : Bas les masques ! », le jeudi 11 Avril 2019 à 10h du matin au local du syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT). Le Collectif continue d'attirer l'attention sur les violations commises en 2018 contre les droits et les libertés en vertu de lois ou de dispositions liberticides dont il réclame la réforme et la mise en conformité avec la Constitution. Il documente son argumentaire afin d'entreprendre pour l'année 2019 des actions en direction de l'Assemblée des Représentants du Peuple, du Gouvernement et notamment, des ministères de l'Intérieur et de la Justice, des partis politiques, des candidat.e.s aux élections législatives et présidentielles et des média… et ce, dans le but de faire de 2019, l'année électorale des libertés individuelles. Cinq années après la promulgation de la Constitution du 27 janvier 2014 et l'adoption de maints textes juridiques révolutionnaires et progressistes, des violations flagrantes dont le caractère est fortement alarmant continuent de fuser. Après cinq années, les autorités continuent à bafouiller les droits les plus élémentaires des Tunisiennes, des Tunisiens, des non-Tunisiennes et non-Tunisiens sur la base de pratiques policières et judiciaires et de textes juridiques obsolètes qui sanctionnent encore le droit au libre choix dans son sens le plus strict : choisir son mode de vie, son comportement et son apparence. Ces libertés fondamentales se heurtent encore à des notions, réflexes et considérations issues de la dictature qui s'autorisent à infiltrer la vie privée des personnes à travers notamment l'incrimination d'actes indéfinis tels que les bonnes mœurs, atteintes à la pudeur ou de l'homosexualité et font ainsi de tout un chacun un potentiel accusé de quelque délit que ce soit. Ces ingérences permettent encore de violer la dignité humaine et l'intégrité physique des personnes, ouvrant la voie aux perquisitions, saisies des moyens de communications, à la pratique des examens de la honte : test anal, test de virginité, analyse d'urine… Dans ce contexte, et depuis sa création le 19 janvier 2016, Le Collectif Civil pour les Libertés Individuelles (CCLI), réunissant 40 associations de défense des droits humains et notamment des libertés individuelles, ne cesse d'observer, d'alerter et d'agir pour dénoncer ces graves atteintes et violations aux droits des personnes. Durant l'année 2018, le Collectif a mené des campagnes et des actions visant à faire des libertés individuelles et du libre choix des principes fondamentaux structurant la vie en commun : campagne pour la liberté de jeûner ou de ne pas jeûner durant le mois de Ramadan, campagne de soutien au rapport de la COLIBE, actions pour l'interdiction du recours aux tests anaux et de virginité, mobilisation pour établir l'égalité successorale… Communiqué