Maintenant que le délai fixé par le président de la République, Kais Saïed, pour que les partis politiques, les coalitions et les blocs parlementaires lui remettent des propositions concrètes quant à la personnalité la plus compétente à former le nouveau gouvernement, à savoir le 16 Janvier à minuit, c'est donc à lui de « mener le jeu » des consultations. Il importe de rappeler que la Présidence de la République a adressé, le jeudi 16 Janvier 2020, 38 correspondances destinées aux présidents des partis, des coalitions et des blocs parlementaires, conformément aux dispositions de l'article 89 de la Constitution. Ce courrier leur a été envoyé également, parallèlement à l'article 89, en se basant sur la décision de l'ISIE concernant les résultats définitifs des élections législatives et sur une correspondance du Parlement adressée à la Présidence de la République le 13 Janvier 2020, relative au nombre de blocs. Dans le cas où l'un député se retire d'un bloc pour intégrer un autre bloc, ou bien s'est retiré sans intégrer un autre bloc, cela concerne uniquement l'Assemblée des représentants du peuple uniquement, et la présidence de la République ne peut se baser que sur les correspondances officielles, sachant que la présidence de la République n'a rejeté aucune proposition même si elle émane d'un député n'appartenant ni à un bloc ni à un parti politique. Le communiqué ajoute: «En ce qui concerne les partis mentionnés dans l'article 89 de la Constitution, il ressort clairement du texte constitutionnel que la question ne concerne que les partis représentés au sein de l'Assemblée des représentants du peuple, et pas tous les partis légalement existants, car bon nombre de ces partis qui ont obtenu un visa du ministère de l'Intérieur, n'ont aucun député au Parlement. Par conséquent, les consultations ne peuvent avoir lieu qu'avec les partis représentés au Parlement ». La Présidence de la République a indiqué également que « Les consultations prévues par l'article 89 de la Constitution susmentionné, sont une mesure nécessaire, mais la constitution n'a pas précisé en retour la forme de cette procédure, car il peut s'agir de consultations directes qui peuvent être écrites, et les écrits, à la lumière de la situation vécue actuellement par la Tunisie, sont beaucoup mieux que les consultations directes qui peuvent prendre beaucoup de temps, sans résultats positifs ». La même source a conclu que « Cette étape des consultations peut être un prélude à plus de consultations dans les délais fixés par la constitution, car c'est le principe avant le choix et avant l'information, et il n'y a pas de place à ce stade de l'histoire de la Tunisie pour retarder le début et fournir l'information ».