Lorsqu'un communiqué annonce que ‘'les forces de sécurité intérieure se sont retirées, mardi en début de soirée, de la ville d'Oum Larayes, au niveau du carrefour de la localité de Chnoufia, située à neuf kilomètres de la ville'', on ne sait pas pourquoi il y a eu ce retrait, était-ce une tactique sécuritaire ou ont-elles battu en retraite ? On aurait bien aimé avoir plus de détails à ce sujet. Car dans les deux cas, cela a mené à l'attaque par les manifestants des locaux de la brigade mobile de la garde nationale des frontières, qu'ils ont incendié et brûlé une voiture de cette brigade, d'après des informations fournies par des témoins oculaires et confirmées par une source sécuritaire de haut niveau, contactée par téléphone par la correspondante de l'agence TAP. Selon la correspondante de l'agence dans la région, entre 300 et 400 jeunes jetaient des pierres contre les forces de sécurité qui ont répliqué par un tir nourri de bombes de gaz lacrymogène, afin de disperser les protestataires qu'ils ont poursuivis dans les ruelles voisines du lieu des affrontements, à l'aide d'une voiture blindée. Rappelons que le mouvement de colère avait éclaté, samedi 14 avril, lorsque deux jeunes avaient tenté de se suicider, parce que leurs noms ne figuraient pas sur la liste des recrutés du mois de novembre 2011 et qu'ils n'ont pas été admis non plus après le réexamen des résultats. Suite à tout ça, un couvre-feu a été décrété le même jour dans la délégation d'Oum Larayes.