La Cour martiale tunisienne a condamné jeudi par contumace l'ancien président Zine El Abidine Ben Ali à la réclusion à perpétuité pour la mort de manifestants dans la capitale Tunis mais aussi dans les villes de Sousse, Nabeul, Bizerte et Zaghouan au cours de la "révolution du jasmin" fin 2010 et début 2011. Ali Seriati, ancien directeur de la garde présidentielle de Ben Ali, a écopé d'une peine de 20 ans de prison. Rafik Belhaj Kacem, ancien ministre de l'Intérieur de Ben Ali, a écopé d'une peine de 15 ans de prison. Quant à Ahmed Friaa, nommé ministre de l'Intérieur peu de temps avant la fuite de Ben Ali en Arabie Saoudite le 14 janvier 2011, il a été blanchi des accusations portées contre lui. Notons que les verdicts ont provoqué des heurts et des cris dans la salle d'audience, les familles des victimes les jugeant trop cléments tandis que les proches des condamnés les ont trouvés injustes et politiques.