Une grande polémique a accompagné l'accomplissement historique et jamais fait de l'athlète tunisienne Habiba Ghribi aux J.O Londres 2012. Une médaille d'argent très chère qui est revenue à la Tunisie, après celle du grand Mohamed Gammoudi qui avait réussi cette prouesse (médaille d'argent sur 10 000 m à Tokyo en 1964, médaille d'or sur 5 000 m et médaille de bronze sur 10 000 m en 1968 à Mexico, médaille d'argent sur 5 000 m en 1972 à Munich). Une médaille obtenue dans la douleur (suite à une blessure au milieu de la saison) qu'Habiba à tenu à dédier à la femme tunisienne et la nouvelle Tunisie dans sa déclaration au micro de RFI: "C'est une médaille pour tout le peuple tunisien, pour les femmes tunisiennes, pour la nouvelle Tunisie". Une nouvelle Tunisie qui ne semble pas très enchantée par cette médaille olympique et surtout par la femme qui l'a décrochée, une Tunisie tranchée entre une grande partie qui ont offert un énorme bain de foule virtuel pour la coureuse spécialiste du demi fond et du fond et vice championne du monde en 3 000 mètres steeple lors des Championnats mondiaux d'athlétisme à Daegu, en Corée du Sud, et une autre partie, minoritaire mais qui a joué le trouble fête pour Habiba et les autres tunisiens. Seulement, voilà qu'une minorité qui na pas vu la médaille d'argent briller autour du cou de Ghribi, mais était plutôt plus attirés par la couleur rouge, en bas de la médaille, celui du caleçon de Habiba Ghribi! Selon eux, la femme tunisienne a été humiliée par l'habit sportif d'Habiba, qui était un très mauvais exemple et une insolente ambassadrice de la Tunisie! La polémique du caleçon s'est transportée du monde virtuel des réseaux sociaux aux ondes de la radio privée Shems FM, où l'intervention en direct du fameux député de la constituante, le pertinent Ibrahim Kassas, a surpris tout le monde! Intimidante, directe, franche, signe de bassesse, vulgaire, etc... Une autre fois les réactions ont été tranchées entre partisan de cette déclaration et ceux refusant la vulgarité de ce langage en public. Ibrahim Kassas a dit qu'il est très honoré par la médaille de Habiba Ghribi en soulignant: "LE CALEÇON DE HABIBA GHRIBI NOUS A HONORES...QU'EST-CE-QUE LEURS CALEÇONS NOUS ONT RAPPORTES ?" , achevant son intervention en ordonnant à Tarek Dhiab, ministre de la Jeunesse et des Sports d'aller accueillir convenablement notre championne olympique à l'aéroport. Un autre évènement qui vient confirmer que la Tunisie souffre de cette nouvelle vague de liberté d'expression à laquelle notre peuple est encore fragile et sensible et qui, face à des évènements pareils essaie encore d'adapter et calibrer ses émotions loin du radicalisme et du superficialité.