L'obsession d'augmenter les primes des députés devient un peu trop ‘'curieuse'' à l'ANC, à un moment où les finances du pays sont au plus bas niveau, et où les demandes sans cesse grandissantes des régions démunies sont insatisfaites. Déjà que les députés sont assez bien payés pour le peu qu'ils sont en train de faire, alors que certains ‘'Directeurs généraux'' de plusieurs institutions touchent moins de 2000 dinars. L'intervention de Habib Khedher, rapporteur général de la constitution, m'a donné la chair de poule, lorsqu'il a critiqué les déclarations de Mongi Rahoui, membre de la commission financière de l'ANC, qui a qualifié la revue à la hausse des primes des députés de "scandale" en indiquant que sa proposition accorde au président de l'ANC, Mustapaha Ben Jaâfar la possibilité de décréter cette augmentation comme le stipule l'article 78 de la loi des finances. Il s'agirait là d'une mesure qui permettrait au président de l'ANC de contourner la décision du tribunal administratif de suspendre les primes des députés. Dans ce contexte, le professeur de droit public, Mohamed Salah Ben Aïssa, a indiqué que le Président de l'Assemblée Constituante Mustapha Ben Jaâfar ne disposait pas des prérogatives nécessaires pour augmenter la prime des députés de l'Assemblée. Quant à Néji Baccouche, il a souligné aujourd'hui, 2 janvier 2013, que si la prime des députés venait à être augmentée, il ferait appel à nouveau dans le but de protéger l'argent public d'être dilapidé. Mais ces députés qui ont récemment voté ‘'contre'' un article qui devait accorder l'exemption d'impôts à tous ceux qui avaient un revenu annuel de moins de 3500 dinars, feront tout pour revoir à la hausse leurs primes, qu'on le veuille ou pas.