La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a témoigné mercredi devant les commissions des Affaires étrangères du Sénat et de la Chambre des représentants au sujet de la tragédie de Benghazi, où quatre américains ont été tués, dont l'ambassadeur des Etats Unies Libye Christopher Stevens, suite à une attaque menée par un groupe armé proche d'Al-Qaeda le 11 Septembre 2012 contre le consulat américain de Benghazi. Suite à cette attaque, les ondes de choc se sont répandues à travers l'Afrique du Nord. Le Tunisien Ali Harzi a été interrogé par le FBI en Tunisie, en tant que témoin selon des sources gouvernementales, mais en tant qu'accusé selon d'autres sources. Le gouvernement tunisien a été critiqué par un député américain pour ne pas avoir coopéré avec les agents de FBI pendant l'enquête. Le même groupe a kidnappé les ouvriers étrangers d'In-Amenas, selon des sources algériennes. Accusée d'incompétence par certains, et d'avoir voulu étouffer l'affaire par d'autres, la secrétaire d'Etat américaine s'est défendue en précisant que lorsque son pays est absent des endroits instables, cet état de fait a des conséquences. Mais, il faut se rappeler de l'Iraq et l'Afghanistan quand même. La présence de l'armée américaine a intensifié la violence dans ces deux pays dont les peuples se sont divisés entre « pro-américains » et « militants ». Hillary Clinton a aussi admis que le peuple avait été induit en erreur, en lui informant que l'attaque est survenue pendant une manifestation spontanée et pacifique. Mais pour elle «que cela soit dû à une attaque planifiée de terroristes ou à une action spontanée, quelle différence à ce moment!? Notre job, c'était de déterminer ce qu'il s'est passé et de nous assurer que cela ne se reproduise pas.» Dans ce contexte, il faut noter que le peuple américain avait été induis en erreur auparavant quand les médias et les leaders américains ont idéalisé le « printemps arabe ». Ils ont prévu un futur meilleur dans la région. Pourtant, Hillary Clinton a chanté les acquis de ce printemps avant de relever ses menaces pour la paix dans la région. La secrétaire d'Etat a reconnu que les révoltes arabes ont alimenté le désordre et les mouvements Djihadistes. Elle a aussi expliqué que suite à ces révoltes, une élite politique qui manque d'expérience est arrivé au pouvoir, une remarque qui pose des questions sur des déclarations d'Obama et de Mme Clinton en faveur de cette élite, qualifiant ses leaders de « partenaires ».