La commission d'enquête sur les évènements de Siliana(Les 27 et 28 Novembre 2012) a accusé les forces de l'ordre d'usage excessif et inexpliqué de force lors de la dispersion des manifestants, indique le journal tunisien le Quotidien. Le rapport de la commission affirme que les forces de l'ordre n'ont pas joué le rôle de protection des citoyens. Ils ont, plutôt, opté pour une sanction arbitraire et collective des habitants de Siliana. L'utilisation massive des tirs de chevrotine a été expliquée par le manque d'expérience des agents déployés sur terrain, le non respect de l'usage progressif de la force et l'absence de dialogue entre les citoyens et les représentants de l'administration, notamment, le gouverneur, accusé par le rapport de ne pas avoir pris ses responsabilités en tant que représentant de l'Etat. Les réactions des politiciens à ces évènements n'ont fait que verser de l‘huile sur le feu, ajoute le rapport. Néji Bghouri, membre de la commission, a assuré qu'en plus de l'utilisation des tirs de chevrotine, les forces de l'ordre ont utilisé du gaz lacrymogène périmé depuis 20 ans d'une manière systématique, non pour éviter un danger imminent, mais pour sanctionner les habitants de la région.