La grande ville de Tripoli au nord du Liban a été le théâtre d'un attentat suicide qui a fait sept morts et 36 blessés. C'est vers 19H30 (17H30 GMT) qu'un kamikaze a attaqué un café dans le quartier à majorité alaouite de Jabal Mohsen. L'attentat, dont le commanditaire serait Jabhet Annosrah, survient alors que l'armée libanaise s'appliquait, à Tripoli, depuis plus de trois mois, à essayer de faire cesser les violences de heurts meurtriers entre sunnites du quartier de Bab el-Tebbaneh, partisans de la rébellion syrienne, et alaouites de Jabal Mohsen soutenant le régime de Bachar al-Assad, et après qu'un terrain d'entente semble avoir été trouvé entre les deux belligérants. La coïncidence de cet acte terroriste avec ceux perpétrés à Paris laisse supposer une stratégie délibérée et bien orchestrée pour faire échouer les modèles de sociétés démocratiques où les hommes peuvent vivre ensemble indépendamment de leurs différences, dans la tolérance et le respect réciproque.