Les problèmes, querelles internes, manigances, ainsi que les divers scénarios de tractations et de tiraillements auxquels nous assistons tous les jours au sein du parti Nidaa Tounes, laissent présager le désagrégement de ce parti qui semble appuyer la thèse de la désunion. Les électeurs qui avaient misé sur le parti fondé par BCE et donné leur voix pour ne pas voir de nouveau l'ogre islamiste, qu'était Ennahdha pour beaucoup d'entre eux, reprendre les reines du pouvoir, sont abattus, frustrés même par ce qui se joue actuellement dans les coulisses du parti et surtout en public, puisque le grand fossé qui s'élargit de jour en jour entre certains protagonistes nidaistes, à savoir Mohsen Marzouk et Hafedh Caïd Essebsi en premier lieu et ceux du second plan, n'est désormais caché pour personne. Dans ce contexte, même le président de la République, Béji Caïd Essebsi, qui reste quand même le ‘'Président d'honneur'' de Nidaa Tounes, n'a pas réussi à calmer le jeu ou encore à raisonner ses partisans. Selon Faouzi Elloumi, vice-président du parti, ce qui se passe au sein de Nidaa Tounes actuellement est une campagne électorale en prévision du congrès du parti. Il a affirmé que contrairement à ce que certains pensaient, Nidaa Tounes est très soudé et qu'aucun dirigeant n'a exprimé son intention de quitter le parti. Elloumi, a affirmé que la réunion de Djerba planifiée par Hafedh Caïd Essebsi, est une réunion informelle en précisant que toutes les décisions qui seront prises, lors de cette réunion, ne seront pas prises en considération par le parti. Quant au Lazhar Akremi, leader au sein du parti Nidaa Tounes, il a déclaré dans Studio Shems, dans la journée du jeudi 15 octobre 2015, que la réunion organisée par Hafedh Caid Essebsi à Djerba, vise à mobiliser les partisans de Nidaa Tounes dans le but de renverser la direction légitime du parti. « Le parti est au bord du gouffre, c'est une responsabilité nationale nous faisons tout au sein des institutions légales et au sein du bureau exécutif pour garder le parti unifié... ", a-t-il ajouté. Ce que les nidaistes oublient peut-être, c'est que si les plans de certains d'entre eux tombent à l'eau et que la plaie n'arriverait pas à se cicatriser avant les élections municipales, la Tunisie connaitra un virage politique dangereux qui poussera les électeurs à renverser la situation, et ce que pensait batir Nidaa Tounes fera ‘'pschitt''. Entre-temps, le mouvement Ennahdha et les partis de l'opposition se frottent les mains en priant !