La plus part des tunisiens, du moins ceux ayant vécu et connu le régime de Feu le président Habib Bourguiba qu'à un certain moment, pour éviter les problèmes* à son fils Habib Bourguiba Jr et éloigner les soupçons envers lui-même, le zaïm l'avait nommé ‘ambassadeur' à Washington, de 1961 à 1964. Au jour d'aujourd'hui, et devant le flux de conflits, de litiges et de dissensions au sein du parti du Nidaa Tounes qu'il a fondé, au point d'en venir aux mains et à la violence physique, le président de la République, Béji Caïd Essebsi, fera-t-il la même chose avec son fils Hafedh Caïd Essebsi, Vice-président du parti, accusé d'être derrière cette situation confuse, avec Mohsen Marzouk, pour le leadership du parti ? BCE va-t-il trouver une issue à cette impasse partisane qui est en train d'étrangler Nidaa Tounes et de fragmenter son bloc parlementaire qui vient de connaitre 32 démissions parmi ses députés ? Réussira-t-il entre-autre à réunifier les composantes de Nidaa Tounes tout en éloignant les deux protagonistes...et le Nidaa pourra-t-il retrouver son équilibre sans Hafedh Caïd Essebsi, et également sans Mohsen Marzouk qui sera probablement écarté du secrétariat général afin d'apaiser le climat et réinstaller la confiance au sein du parti majoritaire dans la coalition gouvernementale ? Les prochains jours, notamment après la réunion du bureau constitutif, le jeudi 12 Novembre 2015, nous le feront savoir... --- *Bourguiba avait même ordonné à son fils de se débarrasser de son seul bien afin qu'un jour on ne lui poserait pas la question : Men ayna laka hadha ?