Sur fond de tensions sociales, de mouvements de protestations et de manipulations politiciennes, Habib Essid s'apprête à remanier considérablement son gouvernement incapable d'apporter des réponses et des solutions aux nombreuses préoccupations du peuple. Avec des clignotants au rouge tant sur le plan économique que sécuritaire , il devient difficile de gouverner avec une équipe hétérogène et disparate sur le plan des programmes et des objectifs et nous croyons savoir qu' Habib Essid aurait posé comme condition à son maintien les clés et la liberté totale de choisir ses ministres en fonction de la gravité de la situation et non en fonction de la répartition partisane. La Tunisie a besoin de réformes économiques et sociales profondes et il est impossible de les entreprendre dans ce contexte de tiraillement politique et de divergence idéologique. La sortie de crise est semée d'embuches et un vaste remaniement s'impose avec des ministres guerriers qui convergent vers le même objectif : réaliser les objectifs et répondre aux préoccupations du peuple loin de toute démagogie partisane et politicienne. Ainsi de nouveaux portefeuilles seront créés pour booster le développement avec notamment un ministère des Travaux Publics et un ministère des Grands Projets pour redynamiser une économie en berne et un développement régional à l'arrêt depuis 5 années. De nouvelles têtes aguerries au travail ministériel et à l'efficacité sont attendues et il se murmure qu'on maintiendrait quelques figures de Nidaa et d'Ennahda comme caution du processus consensuel choisi pour cette période. Un remaniement qui devrait conforter la position du chef du gouvernement et sa nouvelle équipe resserrée qui auront un seul ennemi à abattre : le chômage, la pauvreté et l'insécurité.