Nous publions ci-après le discours intégral prononcé par Mme Laura Baeza, Ambassadeur de l'Union européenne en Tunisie, le mardi 2 Février 2016, à l'Hôtel Sheraton, et ce, dans le cadre du Programme d'appui à la Compétitivité des Services (PACS). Le champ d'intervention du programme, financé par l'Union européenne avec un don de 1 million d'euros, va permettre au secteur de se doter d'une stratégie nationale basée sur les éléments scientifiquement prouvés et un benchmark des meilleurs pratiques en matière de maitrise des risques sanitaires et de protection des consommateurs. Ce projet vise à mobiliser toutes les parties prenantes institutionnelles, scientifiques et de la société civile en vue de redéfinir les contours du nouveau cadre règlementaire et la mission au cœur de l'Agence Nationale de Contrôle Sanitaire et Environnemental des Produits (ANCSEP). Excellence, Monsieur Saïd Aïdi, Ministre de la Santé, Monsieur l'Ambassadeur de France, François Gouyette Monsieur l'Ambassadeur des Pays-Bas, Hans Van Vloten Dissevelt Mesdames et messieurs les représentants du Ministère de la Santé, Mesdames et messieurs les responsables du jumelage, Mesdames et messieurs, Chers invités, Je tiens tout d'abord à vous remercier, Monsieur le Ministre, de m'avoir invitée à prononcer quelques mots, au nom de l'Union européenne, dans le cadre de ce séminaire de lancement du jumelage en matière de risques sanitaires et environnementaux au bénéfice de l'Agence Nationale de Contrôle Sanitaire et Environnemental des Produits (ANCSEP). Ce jumelage a l'ambition de contribuer à la préservation de la santé de la population tunisienne, mais aussi de faciliter les échanges commerciaux à travers le renforcement du système national de sécurité sanitaire et l'harmonisation de la législation et règlementation relatives à la sécurité sanitaire avec celles de l'Union européenne. C'est un projet important à plusieurs titres. Tout d'abord, il s'agit de la protection sanitaire des consommateurs, du processus de contrôle de l'utilisation de produits potentiellement nocifs pour la santé et l'environnement. En effet, il s'avère nécessaire de mettre en place un contrôle de la bonne application des lois qui couvrent des domaines importants comme la sécurité sanitaire des aliments, la sécurité des produits industriels, le nouveau code de l'environnement ou le registre national des produits chimiques. Ensuite, il s'agit de mettre en place les composantes clés d'une infrastructure de qualité en rapport avec la sécurité sanitaire des produits, de l'environnement et du travail. Ceci est fondamental en vue de la mise en application des lois et règlements en conformité avec l'acquis communautaire. A terme, cela facilitera et renforcera davantage les échanges commerciaux avec l'Union européenne. 2 Finalement, ce jumelage se situe dans un contexte de réformes institutionnelles en matière de contrôle technique et sanitaire. A ce titre il permettra d'éclairer les décideurs politiques sur la mission de service public de l'ANCSEP en phase avec les agences similaires en Europe. Cette dynamique de réforme engagée incite par ailleurs les opérateurs du secteur à réfléchir à leur mission et à leur organisation interne en clarifiant leurs domaines de compétences. Ce jumelage doté d'un million d'euros sur 24 mois, se base sur une coopération avec deux Etats membres de l'Union européenne –la France et les Pays-Bas. Il mobilisera plus de 350 homme/jours d'assistance technique en faveur de l'ANCSEP, sur des domaines aussi variés que la refonte du cadre règlementaire, l'analyse d'écarts entre la législation tunisienne et européenne ou la révision de la stratégie nationale du système de sécurité sanitaire. Excellence, Mesdames, messieurs, Avant de conclure, je souhaite rappeler que ce jumelage fait partie d'un programme plus vaste d'appui à la compétitivité des services, le programme PACS, qui a officiellement démarré la semaine dernière ici même. Ce programme ambitieux d'un montant de 20 millions d'euros sous forme de dons, vise à renforcer le secteur des services, pour répondre aux défis actuels en matière de croissance économique et de développement régional. Le PACS permettra surtout d'aider les acteurs économiques à relever certains défis, je pense notamment à l'innovation, la formation, la qualité des services, la compétitivité de leurs produits, autant de leviers pour apporter le développement et l'emploi dans les régions. Au passage, je tiens à rappeler notre appui conséquent au bénéfice des services de santé de 13 régions défavorisées, d'un montant de 20 millions d'euros, également sous forme de don. Cet appui concerne, entre autres, la réhabilitation et l'équipement de 60 centres de santé de base et la construction de 13 centres intermédiaires, l'achat et la livraison de 158 véhicules, remis au Ministère de la santé la semaine passée, lors d'une cérémonie à laquelle nous avons tous deux participé, Excellence. Excellence, Mesdames, messieurs, Je suis confiante que ce programme de jumelage répondra de façon très pragmatique et concrète aux préoccupations tant des opérateurs économiques que des acteurs de santé publique concernés. Je conclus en formulant mes meilleurs voeux de succès aux différents responsables nationaux et partenaires impliqués ici présents Je vous remercie.