Entre les manifestants en sit-in ouvert à La Kasbah pour demander, notamment, la dissolution du gouvernement provisoire, et les milliers de personnes qui se sont rassemblées devant le domicile de Mohamed Ghannouchi pour lui demander de revenir sur sa décision de quitter le gouvernement, on ne sait plus à quel Saint se vouer. Devant le domicile de Ghannouchi, les manifestants ont brandi des pancartes sur lesquelles on peut lire "la Tunisie a besoin de vous Ghannouchi", "Ghannouchi reste", "Non à la démission", "Merci pour tout ce que vous avez fait". Ils se sont jurés de rester en sit-in jusqu'au retour du Premier ministre démissionnaire. Sur les réseaux sociaux, ils sont nombreux à dénoncer la manipulation de certains médias tunisiens et étrangers. Comme l'a fait Mohamed Ghannouchi, dans son intervention à la télé pour annoncer sa démission, en appelant les silencieux à réagir, les participants devant son domicile ont également appelé les intellectuels à sortir de leur silence pour faire face à tous ceux qui cherchent à semer le trouble et le désordre en Tunisie et à avorter la révolution du peuple tunisien. Cette 2ème crise du gouvernement de transition devrait, au moins, servir à quelque chose, notamment : - à la définition claire du rôle et des limites des prérogatives du gouvernement de transition, - à la mise en place d'un programme de travail précis spécifiant des échéances claires, - à s'interdire tout flottement dans les décisions, - à s'interdire, notamment, de prendre des décisions qui engagent l'avenir du pays; ces types de décisions resteront du ressort d'un gouvernement élu, - à l'amélioration de la communication du gouvernement et des trois commissions