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Paysage audiovisuel tunisien: Le vide pour avoir les mains libres
Publié dans WMC actualités le 15 - 04 - 2011

Le clan des Ben Ali-Trabelsi a fabriqué un audiovisuel bien à lui. En favorisant un vide juridique et institutionnel qui lui a permis d'octroyer les fréquences à qui il souhaite et de signer des “conventions” pour l'édition d'un service de radiodiffusion avec qui il entend. C'est le propos de ce premier article sur le paysage audiovisuel tunisien.
“Je leur souhaite bien du courage”. La réflexion est d'un consultant en audiovisuel. Faite à l'endroit des travaux du récent atelier (9-10 avril 2011) organisé, à Tunis, sur “La réforme des médias audiovisuels” et qui a mis en exergue l'étendue des procédés et manoeuvres entreprises sous l'ancien régime ainsi que les initiatives à prendre, les projets à mener et les changements à apporter au niveau du paysage audiovisuel tunisien. Lequel a souffert, à l'instar de nombreux autres secteurs de la vie nationale, du despotisme tout le long du règne du président déchu, Ben Ali.
L'audiovisuel tunisien a souffert d'un vide juridique orchestré du reste par clan Ben Ali-Trabelsi afin d'avoir les coudées tranches au sens large du terme.
Force est de constater, d'abord, que le monopole a disparu en Tunisie avec la promulgation du Code des télécommunications de janvier 2001. Ce texte dit dans son article 4 que “sont abrogés toutes les dispositions antérieures, contraires aux dispositions” du Code des Télécommunications qui a pour objet l'organisation de cinq activités dont celle de “la fourniture des services de télédiffusion” ( Article 1).
Barrer la route aux candidatures “malvenues”
Une activité qui est définie ainsi: “services des télécommunications assurant la transmission et la diffusion des programmes radiophoniques et télévisuels au moyen des fréquences radioélectriques” (Article 2). Ce qui veut bien dire que le monopole de radiodiffusion sonore et visuelle, institué, le 25 juillet 1957, par le bey de Tunisie, Mohamed Lamine, n'a plus droit de cité. Restons au niveau de ce Code pour souligner qu'il institue une nouvelle structure, l'Agence Nationale des Fréquences (ANF) (Article 47) qui a pour tâche notamment d'accorder des fréquences conformément à ”un plan national des fréquences radioélectriques” (Article 46).
Il s'agit là, notent des observateurs, d'un premier verrou institué par l'ancien régime pour barrer la route aux candidatures “malvenues”. Et l'argument est pratiquement le même, notamment lorsqu'il s'agit d'accorder une fréquence pour une chaîne de télévision sur le réseau terrestre: “La Tunisie ne possède pas pour l'heure de fréquence disponible”.
Cela est le côté bâton. Pour la carotte, un autre discours a vu le jour ces dernières années: “Nous verrons mieux avec la TNT (Télévison Numérique Terreste) qui permettra la mise en place de nouvelles fréquences”.
Le second verrou? Aucun décret, arrêté, décision, ni circulaire et ni aucune structure ne sont venus mettre de l'ordre dans cette “transmission et diffusion des programmes radiophoniques et télévisuels au moyen des fréquences radioélectriques”. En somme, un vide juridique et institutionnel qui ne favorise aucun pas en direction de la “libération de l'initiative dans l'audiovisuel tunisien” longtemps présentée comme une réussite par l'ancien régime.
L'amendement du Code des télécommunications en 2008 n'a du reste rien apporté au niveau des “services des télécommunications assurant la transmission et la diffusion des programmes radiophoniques et télévisuels au moyen des fréquences radioélectriques” cités plus haut sinon de permettre à l'ONT (Office National de Télédiffusion) de louer sa capacité excédentaire de transmission” au profit d'opérateurs télécom”. L'ONT ayant bénéficié dans le Code de 2001 d'une concession pour l'exploitation des réseaux et services des télécommunications” (Article 91).
Un vide juridique et institutionnal qui a permis d'avoir les mains libres en matière de création de chaînes radio et télévision. En effet, alors que les demandes s'entassaient sur les bureaux des responsables des ministères et de la Communication et des Technologies de la Communication, entre lesquels les promoteurs faisaient des allers-retours du fait du “ce n'est pas moi, c'est l'autre”, des “conventions” étaient signées avec certains autres promoteurs.
Cinq radios et trois chaînes de télévision ont bénéficié de cette “manoeuvre”. Mosaïque Fm, Radio Ezzitouna du Saint Coran, Jawhara Fm, Shems Fm et Express Fm (pour les stations de radio) et Hannibal Tv et Nessma Tv (pour les chaînes de télévison) depuis novembre 2003, date de la “libération des ondes” en Tunisie.
Inutile de préciser que certains de ces médias sont la propriété de personnes proches du clan Ben Ali-Trabelsi, lorsqu'ils ne sont pas la propriété (en totalité ou en partie) de membres de ce clan. Ce qui n'a pas empêché, toutefois, l'ancien régime de leur imposer des règles de fonctionnement et un contrôle bien stricts.
A suivre : Une “liberté” bien surveillée!


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