Le nouveau rapport annuel de la Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le Développement (CNUCED) a été publié, ce 19 octobre 2011. Cette année, il a été consacré à «l'économie de l'information: les TIC, catalyseur du développement du secteur privé», et montre que les TIC sont souvent absentes des stratégies de développement du secteur privé et que ni les responsables politiques ni les propriétaires de MPE dans les pays en développement ne tirent pleinement parti des nouvelles possibilités qu'offrent ces technologies. Dans les pays en développement, le potentiel que représentent les TIC est sous-exploité. Ce qui exige que les gouvernements créent des structures favorisant une plus large adoption des technologies de l'information et de la communication afin de développer le secteur privé. Ceci passe par la libéralisation des marchés, le développement et l'amélioration des infrastructures de réseau et un cadre juridique et réglementaire pour les transactions électroniques. En Tunisie, malgré les progrès réalisés, l'intégration des technologies de la communication dans le système économique reste insuffisante, affirme Adel Gaâloul, secrétaire d'Etat aux Technologiques de l'information et de la communication, lors de la conférence de présentation du rapport de la CNUCED, le 19 octobre 2011. Une insuffisance due à une implication pas très saine de l'Etat dans le secteur, bloquant toute ouverture et toute libéralisation du marché des TIC. Ceci s'est reflété par le déséquilibre régional, avec des régions totalement marginalisées et qui ne présentent aucun intérêt pour les investisseurs locaux ou étrangers. Les PME sont aussi les premières perdantes, n'arrivant pas à bénéficier des TIC comme il faut, souvent à cause de préoccupations financières. M. Gaâloul plaide pour une amélioration des infrastructures dans les régions par une couverture générale par le haut débit et la fibre optique. Ce qui permettra d'attirer les investissements. «Le secteur a une capacité d'emploi de 20 mille postes par an alors que cette année nous n'en avons créé que 2.000. Il faut multiplier ce chiffre par dix. On a des capacités et des qualifications en ressources humaines. Il faudrait les exploiter», recommande-t-il. Une autre problématique est celle du manque de visibilité dans le domaine à l'étranger. Elle doit être boostée par la transparence des transactions, la mise en place d'un cadre réglementaire adéquat et d'une politique gouvernementale efficiente.