"Ennahdha considère les hommes d'affaires comme étant des partenaires dans la prise de décisions et dans tous les dossiers économiques et sociaux". C'est ce qu'a déclaré Hamadi Jebali, secrétaire général du mouvement Ennahdha, alors qu'il rencontrait à Tunis accompagné d'autres responsables de son parti, mardi 1er novembre, des membres de l'Union tunisienne de l'industrie, du commerce et de l'artisanat (UTICA), rapporte la TAP. Pour le probable futur Premier ministre du prochain gouvernement, le secteur privé a un rôle important au cours de cette période de transition, essentiellement en matière de création d'emplois, d'investissement et de développement régional. D'ailleurs, le chargé du programme économique d'Ennahdha, Ridha Saidi, n'a pas manqué d'appeler les hommes d'affaires à jeter les bases d'un nouveau contrat social et à ancrer les valeurs de liberté et d'équité sociale, rapporte la TAP. Et tout en exhortant le secteur privé à édifier, avec le concours du mouvement et de toutes les composantes de la société, un Etat de citoyenneté et d'équité", M. Saidi a voulu rassurer la communauté des affaires en soulignant que l'Etat, dans sa nouvelle définition, doit jouer le rôle de juge et non de partie, garantir les libertés et assurer une répartition équitable des richesses, indique la TAP. La président de l'UTICA, Wided Bouchamaoui, considère rassurant le discours des gens d'Ennahdha, et promet en retour que les hommes d'affaires tunisiens sont disposés à coopérer avec toutes les forces politiques du pays afin de renouer avec le niveau habituel de croissance. Pour ce faire cependant, Mme Bouchamaoui a proposé que le patron soit associé aux prises de décisions économiques et sociales du pays, allant jusqu'à demander un statut de représentant du secteur privé au sein du prochain gouvernement. Cette proposition sera-t-elle acceptée? Attendons voir