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Tunisie - Journée mondiale de la liberté de la presse: Chassez l'économique, il reviendra toujours au galop!
Publié dans WMC actualités le 07 - 05 - 2012

«Chaque fois que je participe à un débat sur l'économie des médias, je suis confirmé dans deux certitudes. D'abord, il n'y a pas de données chiffrées ou presque. Ensuite, c'est rarement le règne de la transparence», fait remarquer cet enseignant universitaire qui s'est essayé à quelques travaux sur l'économie des entreprises de presse. Il ajoute: «Si l'on avait affaire au droit, à la sociologie ou encore au contenu des médias, on aurait eu droit à de longs et pompeux discours. Longs, clairs et précis».
Le panel organisé, samedi 5 mai 2012, dans un grand hôtel de la banlieue nord de Tunis, sur «La propriété des médias, la transparence et l'économie d'une information de qualité», dans le cadre de «La Journée mondiale de la liberté de la presse» initiée par le gouvernement tunisien et l'UNESCO (Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture), n'a pas dérogé à la règle.
Elie Noam, professeur d'économie et de finance à l'université américaine de Colombia, a sans doute apporté une explication à cet état de fait: la forte concentration qui prévaut dans le secteur des médias un peu partout dans le monde. Il explique: «Les médias appartiennent de plus en plus à un petit groupe de sociétés et de personnes qui détiennent un pouvoir incommensurable».
80% supérieure dans les pays émergents
Les transparents qu'il fait défiler à l'écran en disent long sur les personnes et les entreprises qu'il vise. On y voit une caricature de Rupert Murdoch, le patron de News Corporation, qui dirige de grands journaux, des chaînes de télévision et des journaux électroniques aux USA, en Angleterre, en Australie, en Israël… On y voit également le logo du groupe Time Warner Inc, un conglomérat médiatique américain présent sur le terrain de la presse écrite, de la télévision, du cinéma et de l'Internet. Ce conglomérat possède notamment la chaîne d'information en continu, CNN.
Pour Elie Noam, la concentration n'est plus le fait des seuls pays industrialisés. Elle est même plus florissante dans des pays émergents comme la Chine, l'Egypte, l'Afrique du Sud et Israël. Les chiffres sont, à ce propos, têtus: la concentration est supérieure dans une proportion de 80% dans les pays émergents par rapport aux pays industrialisés. On comprend les risques que font courir ces concentrations à la liberté d'opinion et au pluralisme des idées.
Quid de la réalité de la transparence des médias dans le monde? Fiona Harrison, consultante en matière des droits de l'Homme à Acces-Info Europe, une ONG espagnole, avance avec son constat. Se basant sur une étude réalisée dans 24 pays, elle souligne la grande difficulté de connaître les véritables propriétaires des médias. Les lois ne le permettent pas toujours. «Et souvent, l'accès à ce type d'information est payant», révèle-t-elle.
"Cauchemar"
Même son de cloche du côté de Mirjana Milosevic, consultante de l'IFRA (Organisation mondiale des éditeurs de journaux) qui soutient que nous manquons d'informations sur le vécu économique de la presse écrite dans le monde. Pourtant des informations importantes pour apporter des solutions aux difficultés de la presse qui traverse une période de récession.
Vous avez dit récession? Nabil Karoui, directeur de la chaîne tunisienne de télévision Nessma Tv, assure que la télévision n'est pas à l'abri de la récession mondiale. Pour le cas de Nessma Tv, les difficultés ne manquent pas. A commencer par la structure du marché marqué par son exiguïté. Pas moins de 5 chaînes privées ont été autorisées à émettre dans un marché maghrébin où existent seulement deux chaînes de télévision privées.
Le patron de Nessma Tv parlera de «cauchemar» pour décrire le quotidien de sa chaîne. Qui doit, en plus de la survie économique, assurer sa survie face aux attaques du pouvoir en place qui ne veut que de médias laudatifs. Nabil Karoui fera savoir que les investissements dans le champ de la télévision ne font que baisser d'une année à l'autre en Tunisie: environ 10 millions de dollars (15 millions de dollars) en 2012, 15 millions de dollars (22,5 millions de dinars) en 2011 et 30 millions de dollars (45 millions de dinars) en 2010.
Dans un registre parallèle, Jallel Lakhdar, directeur des Relations extérieurs de la Télévision Tunisienne (TT), a expliqué dans le panel organisé le jour même sur «La réorganisation de la radiotélévision de service public en période de transition» avec le soutien notamment de l'ASBU (Union de radiodiffusion des Etats arabes) que la télévision publique ne survit que grâce à la «subvention d'équilibre» qui, comme son nom l'indique, permet à cet établissement de financer son fonctionnement à côté des recettes de la publicité et de la redevance radio-tv.
Une manière de dire sans doute que l'économie peut être chassée du quotidien des médias, elle reviendra toujours au galop!


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