Malgré les attaques et la polémique, il ne cesse pas de faire son travail ou plutôt son double travail, car Mustapha Kamal Nabli, en plus d'être gouverneur de la Banque centrale de Tunisie, occupe également le poste épuisant de président du Comité national de recouvrement des biens mal-acquis existant à l'étranger. Un Comité que tout le monde a sous sa loupe en Tunisie. Nabli vient (11 et 12 juin) de se rendre à Bruxelles porter la position de la Tunisie à l'atelier de travail tripartite entre notre Comité national de recouvrement, l'Union européenne, la Banque mondiale, plusieurs pays, européens et non-européens, ainsi qu'Eurojust, Interpol, le Group Egmont, et ''Star''. Son ambition est de faire de cette rencontre un signal positif pour l'issue du dossier des biens mal-acquis existant à l'étranger dans des délais raisonnables, alors que la coopération bilatérale avec certains pays, spécialement la Suisse, est encourageante au moment où le soutien des autorités suisses à la Tunisie est resté constant. Nabli a, avec lui, des juges d'instruction, de hauts responsables des ministères de la Justice et de celui des Affaires étrangères, des membres de son équipe ainsi que de la Commission tunisienne des analyses financières. Nabli se concentre sur 3 points essentiels: -avancement du dossier -identification des problèmes et des solutions -renforcement des canaux de contact direct entre les magistrats et experts tunisiens et leurs homologues étrangers. Imperturbable alors que certains tentent de lui faire porter le chapeau de la crise économique, Nabli se concentre sur le rapatriement des deniers expatriés par les familles Ben Ali en tenant réunion sur réunion avec les Suisses, les Belges, les Libanais, les Français...