Annoncé initialement en juin dernier, «Theemar Investment Fund», premier fonds commun de placement à risque (FCPR) conforme à la chariaâ en Tunisie, vient d'être lancé officiellement. Ce fonds a été constitué à l'initiative du gestionnaire, la société United Gulf Financial Services North Africa (UGFS-NA), et du dépositaire, El Baraka Bank, d'un capital de 50 millions de dinars ayant pour principaux actionnaires la Caisse des Dépôts et de Consignation (CDC), la Banque islamique de développement (BID) et le groupe koweitien KIPCO. A cette occasion, une cérémonie a été organisée vendredi 23 novembre 2012 à Gammarth, et ce en présence de Jamel Belhadj, directeur général de la CDC, Mohamed Salah Frad, directeur général d'UGFS, ainsi que de personnalités du secteur financier tunisien qui sont venues fêter la naissance du premier FCPR islamique en Tunisie. Le fonds pourrait ainsi accorder dans la limite de 15% d'avances en compte courants pour la durée de l'investissement réalisé dans des PME dans lesquelles le fonds détient au moins 5% du capital, nous a déclaré M. Belhadj, qui ajoutera par la suite que le fonds ciblera un portefeuille d'investissements composé à raison de 80% de ses actifs dans des PME non cotées en Bourse ou dans des PME cotées sur le Marché alternatif dans la limite de 30% du taux d'emploi règlementaire. Le ticket de participation du fonds dans chaque société cible (30 PME) sera compris entre 500.000 dinars et 3,75 millions de dinars avec un ticket moyen de 2 millions de dinars sans toutefois dépasser le seuil de 15% des actifs nets du fonds dans une seule participation. D'ailleurs, le fonds a procédé à l'acquisition de titres participatifs dans trois PME tunisiennes pour un montant global de 5 millions de dinars, fait savoir le premier responsable de la CDC. Interrogé sur la stratégie de désinvestissement du fonds, Mohamed Salah Frad, DG d'UGFS, a répondu que le fonds utilisera tous les scénarios possibles, à savoir la sortie sur le marché boursier (alternatif ou principal), les sorties industrielles, le rachat par le management ou le rachat par un ou plusieurs autres fonds d'investissement. Par ailleurs, les durées prévues pour la détention des interventions varient d'une à cinq années, ajoute M. Frad.