La présidente du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), Néjiba Hamrouni, a averti le gouvernement: le syndicat va recourir à la justice administrative ou à d'autres moyens légaux si la création de la HAICA est "irrégulière". Autrement dit si celle-ci ne compte pas dans sa composition deux représentants sur proposition du SNJT conformément à l'article 7 du décret-loi 116", a-t-elle précisé. Lors d'une conférence de presse tenue vendredi 7 décembre, Néjiba Hamrouni a expliqué que la lettre adressée par la présidence de la République jeudi au SNJT , l'invitant à proposer ses représentants à la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (HAICA), est un "désengagement vis-à-vis du décret-loi 116 puisqu'elle stipule que le président de la République n'est pas tenu de respecter la liste de noms proposés par le syndicat pour le représenter à la HAICA". Mme Hamrouni a également estimé que les propositions avancées par d'autres structures chargées du secteur de l'information pour amender le décret-loi 116 portent atteinte à l'esprit du décret. De son côté, le président de l'Instance nationale pour la réforme de l'information et de la communication (INRIC), Kamel Labidi, considère que "les tentatives de contourner le décret-loi 116 semblent avoir réussi. La lenteur enregistrée montre l'absence de volonté d'activer les décrets-lois 115 et 116", a-t-il noté, soulignant que "cela n'est pas étonnant d'un gouvernement qui s'est employé à entraver la réforme et le développement du secteur médiatique". WMC/TAP