De toutes petites améliorations... mais de grands problèmes dans l'économie tunisienne ont été notés par le dernier Conseil d'administration de la Banque centrale. Petites hausses de la production des industries manufacturières (+2,5%), toute petite baisse du taux de chômage (0,6 point à 17%), petite baisse du déficit commercial, petite hausse des avoirs nets en devises (2 jours de plus à 115 jours), toute petite baise du taux d'intérêt (4,10% contre 4,18%)... Pas de quoi remonter le moral des troupes qui se passionnent certes pour la politique après un long sevrage mais qui ne peuvent s'empêcher d'un pincement au cur alors qu'ils constatent que, de l'autre côté, la liste est longue des tares que subit l'économie tunisienne : - repli de la production de l'énergie, - augmentation du taux des chômeurs diplômés de l'enseignement supérieur, - augmentation de plus de 25% du déficit courant sous l'effet du creusement du déficit commercial, pour se situer à 5.331 MDT ou 7,5% du PIB, - le financement de ce déficit a été assuré essentiellement par des ressources extérieures importantes sous forme de crédits et de dons, - les concours du secteur bancaire à l'économie ont accusé une décélération pour n'augmenter que de 7,9%, - l'indice général des prix à la consommation s'est accru, jusqu'à fin novembre 2012, à 5,5% en glissement annuel, principalement à cause de la hausse des prix des produits alimentaires... Le seul indicateur qui permet un semblant d'optimisme est l'image, non pas de la confiance que nous devrons avoir en nous-mêmes, mais de la confiance que les investisseurs étrangers nous témoignent encore: c'est celui des flux des investissements directs étrangers (IDE) qui ont connu une progression de 29% durant les onze premiers mois de l'année en cours !