Convaincu que l'entreprenariat est un état d'esprit qui émerge et qui se développe tôt dans la vie, le Centre des jeunes entrepreneurs (CJE), affilié à l'institut arabe des chefs d'entreprise (IACE), se mobilise davantage pour la promotion de cette culture auprès des jeunes tunisiens, en lançant officiellement le projet «la tente de l'entreprenariat 2013». La "tente" sillonnera plus de 40 villes de la Tunisie tout au long de l'année en cours; le coût d'envoi de cette initiative a été donné le samedi 16 mars 2013 à Kairouan où nous étions présents. Il s'agit d'une opportunité pour les entrepreneurs potentiels de la région de rencontrer les experts du CJE présents sur la tente qui ont essayé d'offrir à ces entrepreneurs la possibilité de résoudre les blocages financiers, juridiques ou encore administratifs, qui entravent le lancement, l'avancement ou la finalisation de leurs projets. «Nous souhaiterons, à travers cette initiative, défendre les projets suspendus, étudier les blocages et essayer de les résoudre. Nous sommes conscients, pour soutenir les entrepreneurs, de la nécessité de les orienter vers les organismes chargés de l'entreprenariat. Autrement dit, l'IACE procure à l'entrepreneur potentiel l'accès à l'information», nous a confié Majdi Hassan, directeur exécutif de l'IACE. Principe de fonctionnement de la tente Le desk d'accueil comprend des petits bureaux où se sont installés les chargés de l'accueil des participants et la collecte d'informations afin d'examiner et filtrer les dossiers présentés par les participants. Pour les cas où il n'y a pas de blocage, le participant a seulement besoin d'être orienté vers quel établissement s'adresser et quelle procédure à suivre. En cas de blocage, et après un premier examen du dossier, soit l'expert traite le problème et donc l'entrepreneur partira avec une solution, soit le problème sera traité au niveau de l'équipe projet de l'IACE dans la phase postérieure au passage de la tente. Dans ce cas, un login et un mot de passe sont fournis à l'entrepreneur pour qu'il puisse faire le suivi et voir l'état d'avancement par rapport à son problème. «On entend par blocage une réponse négative ou pas de réponse à une requête ou demande effectuée par l'entrepreneur auparavant et qui bloque l'avancement ou la finalisation de son projet», a expliqué Belgacem Tayaâ, expert administratif de l'IACE. En accédant à l'intérieur de la tente, le participant passe à la deuxième phase qui est celle de l'étude et du traitement. L'espace est composé de salles de réunions et des bureaux dédiés à l'accueil individuel des participants. A ce niveau, l'expert se charge, dans un premier temps, de prendre en charge le participant pour l'étude détaillée et approfondie de son dossier, collecter plus de données sur le projet et fournir au participant son login et mot de passe pour qu'il puisse consulter son dossier via la plateforme de l'IACE. «Dans un deuxième temps, l'équipe d'experts informera les points locaux et leur communiquera le dossier du projet ainsi que le point de blocage pour essayer de résoudre le problème. Si notre équipe ne reçoit aucune réponse dans une semaine, on passe aux points focaux. Si dans un mois on ne reçoit toujours pas de réponse, une cellule de suivi prendra la relève à nos experts et se chargera du dossier», a précisé M. Hassan. Les impressions des participants Puisque les premières impressions des participants dans une nouvelle expérience domineront toujours dans tous les autres contextes, nous avons tenu à recueillir les impressions de quelques entrepreneurs qui sont passés par les différentes phases du projet de la tente. M. Mohamed, rencontrant une situation de blocage financier pour son projet, a apprécié l'idée de ce projet, en déclarant que «l'expert que j'ai rencontré avait une grande volonté de m'aider à trouver une solution concrète à mon problème. Et c'est ce qui m'a trop impressionné dans tout le projet. J'étais auparavant mal orienté et l'expert m'a promis le déblocage de la situation dans les prochains jours. Il faut qu'il y ait une solution car d'autres projets naissent ailleurs». Quant à Mme Samira, elle souhaite que l'initiative ne s'arrête pas là et que le suivi des dossiers soit à la hauteur de l'effort fourni par les experts rencontrés dans la tente. «Pour que les objectifs du projet soient atteints, il faut incontestablement réussir le suivi des dossiers. Je sais très bien que ce ne sera pas facile dans un contexte socioéconomique difficile, mais la volonté des organisateurs pourrait donner des résultats extraordinaires», a-t-elle souhaité.