Le Fonds monétaire international a attiré l'attention, vendredi 27 septembre, à l'augmentation des risques qui pèsent sur l'économie tunisienne montrant de doigt la crise politique, les développements sécuritaires et la détérioration de la situation économique des partenaires du pays. Dans un communiqué publié à l'issue d'une mission d'une quinzaine de jours en Tunisie, le FMI a affirmé qu'en dépit de la poursuite de la reprise économique et même si son évolution «a été dans son ensemble en phase avec les objectifs du programme soutenu» par l'institution monétaire, «les risques sur l'économie tunisienne se sont accentués». Pour l'institution, "les équilibres budgétaire externes continuent à se creuser" et la poursuite des réformes «progresse lentement», d'où l'impératif d'adopter des «actions fortes y compris dans la mise en uvre des réformes». A cet effet, elle a appelé à des mesures urgentes pour «maîtriser les déficits extérieurs et budgétaires, réduire les vulnérabilités du secteur bancaire, et générer une croissance plus élevée et inclusive qui puisse absorber le chômage et réduire les disparités sociales et économiques». Dans son document le Fonds indique qu'il réitère son appui à la Tunisie à travers le concours financier, des conseils en matière de politique économique et financière et l'assistance technique. On rappelle qu'en juin dernier, le FMI avait approuvé un plan d'aide de 1,7 milliard de dollars, (environ 2,7 milliards de dinars) en faveur de la Tunisie afin de soutenir la transition politique engagée dans le pays depuis janvier 2011. Le plan d'aide qui s'étale sur 2 ans prévoit le versement d'un premier prêt de 150,2 millions de dollars (environ 240,3 millions de dinars).