L'Agence de promotion de l'industrie et de l'innovation “APII“ organise la 2ème édition du Concours national de l'innovation. Pour comprendre les enjeux et les objectifs de ce concours, le directeur central de l'APII, Kamel Ouerfelli, a accordé un entretien exclusif à WMC. Dans cette vidéo, M. Ouerfelli en explique les tenants et aboutissants, en l'occurrence le pourquoi, le comment et pour quels objectifs. Sachant que l'APII a organisé une “Caravane nationale de l'innovation“ afin de promouvoir le concours auprès des différentes populations concernées. Primo, le DC de l'APII souligne que, le constat est que la formation académique est de plus en plus déconnectée du monde de l'entreprise. Il s'agit donc de faire rencontrer la recherche et les réalités de l'entreprise. D'où l'organisation de ce concours sous l'égide du ministère de l'Industrie avec l'appui du programme PASRI (financé par l'Union européenne), en collaboration avec le ministère de l'Enseignement supérieur, et en partenariat avec les organisations patronales. La compétition concerne quatre catégories: - les entreprises industrielles et prestataires de services liés à l'industrie, - les établissements universitaires, centres, laboratoires ou unités de recherche (publics ou privés), - les start-up / jeunes entrepreneurs, - les innovateurs indépendants. Secundo, le concours se déroule sur deux étapes, régionale puis nationale. En effet, l'étape régionale ou territoriale concerne cinq zones, à savoir: le Grand Tunis (Tunis, Ariana, Manouba, Ben Arous et Zaghouan); le Nord (Le Kef, Jendouba, Béja, Siliana et Bizerte); le Centre-est & Cap-Bon (Sousse, Monastir, Mahdia, Kairouan et Nabeul); le Centre-ouest (Sfax, Sidi Bouzid, Kasserine et Gafsa); et le Sud (Gabès, Médenine, Tataouine, Kébili, Tozeur). Quant à l'étape nationale de la compétition, elle porte sur la sélection des projets à primer parmi ceux retenus à l'échelle territoriale. De ce fait, un jury national examinera les candidatures (des lauréats régionaux) pour sélectionner les quatre lauréats nationaux (un par catégorie). Tertio, les objectifs du Concours. A ce propos, M. Ouerfelli indique qu'il s'agit «de faire la diffusion de la culture de l'innovation, de rapprocher la sphère de la recherche à celle économique, parce que nous avons constaté que cette liaison n'est pas assez fluide…». Le DC souligne également que «nous allons encourager les start-up technologiques essentiellement, mais aussi tous les projets ayant un potentiel d'innovation seront accompagnés par l'APII au niveau national voire international jusqu'à leur réalisation…». Il faut rappeler que la Tunisie ambitionne de se hisser en hub industriel et technologique dans la Zone euro-méditerranéenne. Pour ce faire, une migration progressive du tissu industriel vers une production intensive à fort potentiel technologique s'avère indispensable. Sans oublier une accélération du rythme de création de projets dans les créneaux porteurs à forte valeur ajoutée. De ce point de vue, l'organisation du Concours national de l'innovation constitue un apport important pour les promoteurs d'idées de projets, les start-up, et donc pour l'économie tunisienne.