Dans un communiqué diffusé le 25 avril à Tunis, la Banque africaine de développement (BAD) affirme s'être alliée avec des investisseurs de renom en Afrique pour mobiliser quelque 450 millions de dollars américains dans un premier temps pour financer le fonds africains de développement des infrastructures (PAIDF), une société d'investissement à capital fixe réalisant des investissements en fonds propres ou quasi-fonds propres dans des projets d'infrastructures des secteurs de l'énergie, des transports, des TIC, de l'eau et de l'assainissement. Plus loin, la Banque note qu'elle 'contribuera au fonds à hauteur de 50 millions de dollars américains''. En outre, le Conseil d'administration de la Bad, réuni également ce 25 avril à Tunis, a également approuvé une prise de participation de 1 million de $ dans la société de gestion. Et l'institution financière africaine de rappeler que 'l'objectif du Fonds est de réaliser, dans toutes les régions d'Afrique, divers investissements dans les projets d'infrastructures et les titres des sociétés qui possèdent, contrôlent, exploitent ou gèrent des infrastructures et projets d'infrastructures et qui peuvent également participer aux joint-ventures avec les partenaires industriels et gouvernementaux''. « La solide expertise des équipes-pays prises individuellement, le choix des liens stratégiques avec des banques réputées comme la DBSA et la BAD et les énormes besoins d'investissements dans les infrastructures en Afrique offrent incontestablement une possibilité de générer un retour sur investissements ajustés aux risques. En plus des objectifs de rentabilité financière, le Fonds n'investira que dans les projets d'infrastructures ayant un impact économique et social positif sur les populations et respectant les principes de bonne gouvernance et de transparence», lit-on dans le rapport du projet. Le PAIDF se focalisera sur les gros projets d'investissements dans lesquels il peut faire des placements en actions de 25 à 120 millions de dollars. Quant aux investissements du Fonds, estimés à 1 milliard de dollars sur 8 ans, ils devraient permettre de mobiliser des investissements complémentaires de 9 à 14 milliards de dollars en faveur des infrastructures physiques. Pour la BAD donc, le Fonds offre des avantages économiques significatifs qui justifient l'investissement de la Banque. Il constitue en réalité un véritable levier de mobilisation de capitaux dans les secteurs prioritaires des économies africaines dont les infrastructures, la finance et l'agro-industrie. À l'horizon 2015, le Fonds devrait mobiliser des investissements de l'ordre de 9 à 14 milliards EU dans différents secteurs économiques. D'après les plans d'investissement, il contribuera à la création de quelque 50.000 emplois. ----------------- A propos Financer le fonds africains de développement des infrastructures (PAIDF) D'un cycle de vie limité à 15 ans, le PAIDF est une société qui sera inscrite au registre du commerce de Maurice. Lors du premier bouclage, son capital devrait être de 450 millions de dollars. Parmi les principaux actionnaires potentiels (caisses de retraite et sociétés publiques et privées de gestion d'actifs de bonne réputation), on cite notamment : - Public Investment Corporation (PIC), la plus grande caisse de retraite d'Afrique, qui gère des actifs de plus de 90 milliards de dollars et dont le premier actionnaire est la Government Employees Pension Fund (GEPF). Elle se classe également parmi les 10 plus grands gestionnaires de caisses de retraite publiques et gère des valeurs ordinaires qui représentent environ 10 % de la capitalisation boursière de la Bourse de Johannesbur! g (JSE). - Les deux autres copromoteurs sont la DBSA et la BAD qui sont les premières institutions de financement du développement d'Afrique et qui jouissent d'une solide expérience dans le domaine du capital-investissement ; - A celles-ci s'ajoutent Sanlam qui est un groupe de services financiers de premier plan en Afrique du Sud, coté à la Bourse de Johannesburg et gérant plus de 50 milliards de dollars. - Eskom Pension & Provident Fund (EPPF) et Metropolitan, deux autres caisses de retraite très respectées et réputées en Afrique du Sud. Le PAIDF ouvrira au moins deux bureaux régionaux avec pleins pouvoirs dans les régions du Nord, de l'Ouest et de l'Est, moins de deux ans après la première signature. La Bad et la DBSA auront un droit de veto au sein du Comité d'investissement et participeront à la désignation de ses membres indépendants. Le PAIDF sera géré par sa société de gestion, dont les actionnaires seront notamment la DBSA et la BAD avec, chacune, une participation d'au moins 10 % dans la société de gestion. L'équipe de direction détiendra 40 % du capital, et le solde sera détenu par la Public Investissement Corporation (PIC). (Site web : www.afdb.org)