Les pays arabes et les pays de l'OCDE lancent de nouvelles initiatives afin de promouvoir l'investissement au Moyen Orient et en Afrique du Nord (région MENA), notamment un Forum des femmes entrepreneurs et une publication sur les 500 entreprises les plus représentatives de la région (MENA 500). Ces initiatives, qui auront lieu dans le cadre du Programme MENA-OCDE pour l'investissement, ont été approuvées lors d'une conférence rassemblant des femmes entrepreneurs et des représentants des pouvoirs publics de plus de 30 pays. A la même occasion a eu lieu une session de « mise en relation des entreprises » organisée par l'ONUDI (Organisation des Nations Unies pour le Développement Industriel) pour rapprocher d'éventuels partenaires commerciaux.
La conférence marque le lancement de trois jours de rencontres à haut niveau dans le cadre de l'Initiative MENA-OCDE pour la gouvernance et l'investissement à l'appui du développement, lancée en 2004. Mercredi 28 novembre, les ministres participant à la réunion ministérielle MENA-OCDE sur l'investissement rendront compte des mesures prises pour améliorer les conditions de l'investissement commercial dans la région MENA. Jeudi 29 novembre, les Ministres chargés des services publics aborderont les questions liées à la gouvernance et à l'administration publique.
S'exprimant lors de l'ouverture du premier Forum MENA-OCDE des femmes entrepreneurs, M. Mahmoud Mohieldin, Ministre égyptien de l'investissement, a souligné la nécessité de lutter contre la corruption et de respecter des normes élevées en matière de gouvernement d'entreprise et de responsabilité sociale afin de garantir un environnement propice à l'investissement.
M. Angel Gurría, Secrétaire général de l'OCDE, a salué les progrès enregistrés par les économies de la région au cours des dernières années tout en insistant sur la nécessité d'approfondir les réformes, notamment en ce qui concerne l'engagement des femmes dans le monde du travail. Les économies de la région MENA connaissent une croissance annuelle moyenne de 5 % depuis 2001, a-t-il noté, tandis que les flux d'investissement direct étranger vers la région ont plus que quadruplé au cours des trois dernières années, que les exportations se développent considérablement et que le chômage recule.
Mais ce n'est qu'un début, a ajouté M. Gurría. Bien que la part des femmes dans la population active augmente depuis quelques dizaines d'années, a-t-il indiqué, elle est encore faible par rapport aux normes internationales : 28 pour cent en moyenne, mais 11 pour cent seulement dans la bande Gaza et 15 pour cent en Arabie Saoudite. « Parmi les obstacles à l'activité des femmes, on peut citer la discrimination à l'embauche, la pénurie d'emplois d'une manière générale, la discrimination salariale entre les hommes et les femmes et les lois que restreignent la liberté des femmes de travailler, voyager ou emprunter auprès des institutions financières tous influent de façon négative sur la capacité des femmes à entreprendre » a-t-il déclaré. « Aucun pays ne peut élever le niveau de vie de sa population sans la contribution de la moitié de celle-ci. L'expérience des pays de l'OCDE montre que les femmes sont des agents essentiels de la croissance économique, du développement et du changement. »
Pour plus d'information sur l'Initiative MENA-OCDE pour la gouvernance et l'investissement à l'appui du développement, voir www.oecd.org/mena . (Source : OCDE)