L'association Club Mohamed Ali de la Culture Ouvrière (ACMACO), présidé par M. Habib Guiza, organise, à l'occasion de la journée internationale des Migrants, le 18 décembre 2007, un séminaire d'échanges et d'information intitulé : «La Tunisie et ses migrants». Ce séminaire aura lieu le mardi 18 décembre 2007 de 9h à 13h, à l'hôtel ARIHA (110, rue de Palestine) à Tunis. Organisée en partenariat avec le Comité Internationale pour le Développement des Peuples(CIDP), et d'autres organisations, cette rencontre a pour objectif de faire de la migration un objet de débat public et de permettre un échange sur les défis et les enjeux soulevés autour de cette question, indique l'ACMACO.
La fragilité croissante de la situation et du statut d'une bonne partie des 180 millions de migrants recensés dans le monde font des migrants une catégorie de plus en plus vulnérable. Les organisations internationales (ONU, UNHCR, CICR, OIT, OMS) et les organisations de la société civile ont fait de la protection des migrants et du respect de leurs droits une priorité.
La multiplication des fonctions migratoires de la Tunisie, comme des autres pays du Maghreb (pays de départ, de transit et même d'immigration), des catégories de migrants (travailleurs, femmes, familles, étudiants, commerçants et hommes d'affaires) et des statuts des migrants (réguliers et irréguliers) nécessite de multiplier les occasions pour mieux comprendre cette question de plus en plus complexe.
Avec bientôt un million de Tunisiens résidents à l'étranger, la Tunisie a une longue expérience dans la promotion des départs et dans la gestion des affaires de ses ressortissants installés à l'étranger.
Mais avec le développement des migrations irrégulières des Tunisiens et des étrangers à partir du littoral tunisien en particulier, les autorités tunisiennes sont confrontées à la nécessité de mieux contrôler les mouvements des personnes et de la présence des étrangers sur le territoire dans le respect de ses engagements et des ses obligations internationales. Parmi ces obligations nous pouvons citer le respect des droits humains fondamentaux des migrants et des membres de leurs familles quelque soit leur statut (régulier ou irrégulier). Le respect du statut des réfugiés et des droits de demandeurs d'asile fait également partie de ces obligations.
L'organisation de cette journée vise à permettre la rencontre entre les différents partenaires et intervenants sur le dossier migratoire: pouvoirs publics, organisations internationales et société civile, médias. L'objectif étant de faciliter la compréhension des pratiques de chacun de ces partenaires et les échanges d'expériences dans les domaines des études et de l'administration des flux migratoires, quelque soient la destination ou la nature de ces flux : départs, transit, ou immigration, migration organisée ou migration irrégulière
Les médias seront également approchés pour rendre compte des activités développées par les différents intervenants sur le dossier migratoire, pour sensibiliser l'opinion publique sur la situation des immigrés sur le sol tunisien et sur la nécessité d'une plus grande attention à leurs conditions de vie et de séjour. (Source : communiqué)